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Conseil des ministres - Le ministre irakien des Finances à Beyrouth Gel des avoirs de l’ambassade du Liban à Bagdad

C’est une séance « calme et productive » que le Conseil des ministres a tenue hier, en comparaison avec certaines de ses précédentes réunions marquées par les échanges acrimonieux entre le chef de l’État et le Premier ministre.
Le point le plus important examiné concerne les avoirs irakiens dans les banques libanaises qui, comme on le sait, ont été gelés par les autorités, pour couvrir certaines des dettes que l’ancien régime irakien devait aux entreprises libanaises.
Ne l’entendant pas de cette oreille, le gouvernement transitoire irakien a décidé de contre-attaquer. Le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, a en effet annoncé que l’Irak avait gelé les fonds de l’ambassade du Liban à Bagdad (290 000 dollars), et envisageait de geler les avoirs des commerçants libanais, pour garantir le transfert de ses propres avoirs.
Le ministre irakien des Finances, Kamel Kaylani, a annoncé qu’il arriverait incessamment au Liban, pour discuter de la question avec son homologue libanais, Fouad Siniora, et les autorités monétaires, a ajouté la note de M. Salamé. De fait, le responsable irakien est arrivé à 21h30, hier soir à Beyrouth.

Pour le principe
Le Conseil des ministres a également donné l’occasion à M. Michel Samaha, ministre de l’Information, de soulever pour le principe le problème du caractère confidentiel du Conseil des ministres.
On rappelle que M. Samaha se refuse désormais à lire le procès-verbal du Conseil des ministres, en fin de réunion, pour protester contre les fuites qui le discréditent.
Pour défendre son point de vue, M. Samaha a rappelé qu’avant l’accord de Taëf, les ministres se retenaient même de prendre des notes. Il a ajouté que le règlement interne du Conseil des ministres, paru sous forme de décret, précise très clairement que les débats sont confidentiels. Ce caractère confidentiel n’est pas un manque de transparence, a-t-il plaidé. Il garantit la liberté des débats. Toutefois, conscient qu’il se bat pour une cause perdue d’avance, en l’état actuel des mœurs politiques et de l’éthique publique, M. Samaha devait affirmer aux journalistes, en fin de réunion, qu’il s’abstiendrait de lire le procès-verbal du Conseil des ministres, « par-dessus tout par respect » pour lui-même.
De ce fait, les résolutions du Conseil des ministres seront désormais publiées par l’Agence nationale d’information, à charge uniquement pour le ministre de l’Information de répondre aux questions des journalistes. Cette tâche relève en fait de la compétence du chef du gouvernement, a noté M. Samaha. Mais sur l’insistance de M. Hariri, il a quand même accepté de remplir cette charge. En cours de débat, M. Issam Farès avait fait valoir qu’on ne saurait priver un ministre du droit de donner son avis, s’il est interrogé par un journaliste, d’autant que l’ordre du jour du Conseil des ministres est publié avant chaque réunion et qu’une attente est ainsi créée dans le public qu’on n’a pas le droit, ensuite, de frustrer.

Le quitus de la CNSS
Le débat sur l’article 65 de la loi sur la Sécurité sociale devait absorber une bonne partie de la réunion. Investisseurs étrangers et entreprises locales se plaignent des complications administratives qui accompagnent la demande de quitus. M. Karim Pakradouni (Développement administratif) a été chargé de prendre contact avec tous les ministères concernés, pour tenter de simplifier les formalités. De son côté, le ministre du Travail va proposer que le quitus soit délivré pour un an, et non plus pour trois mois. Par la suite, le Conseil des ministres a approuvé le projet pour le traitement des déchets examiné par la commission ministérielle, et l’a approuvé (voir page 4).
Le plan de subvention directe aux cultivateurs de pommes a ensuite été approuvé par le Conseil des ministres. Il prévoit le versement de sommes directes aux cultivateurs, le relèvement de 1 500 LL de la taxe sur les pommes importées et l’achat de 80 000 caisses de pommes par l’armée, à raison de 12 000 livres la caisse. Idal serait chargé de tenter d’écouler la production invendue. Le plan de campagne internationale contre l’implantation a été examiné à la hâte, et ses grandes lignes seront exposées par le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid. Il pourrait être définitivement approuvé la semaine prochaine.
C’est une séance « calme et productive » que le Conseil des ministres a tenue hier, en comparaison avec certaines de ses précédentes réunions marquées par les échanges acrimonieux entre le chef de l’État et le Premier ministre.Le point le plus important examiné concerne les avoirs irakiens dans les banques libanaises qui, comme on le sait, ont été gelés par les...