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Liban-Israël - L’échange de prisonniers semble compromis à cause de l’affaire Kantar Nasrallah : Les conditions du Hezbollah sont claires et précises

L’échange de prisonniers entre Israël et le Hezbollah, approuvé dimanche par le gouvernement israélien, était toujours suspendu au sort de Samir Kantar, un des détenus libanais qu’Israël refuse de libérer et dont la relaxation reste une des conditions posées par le mouvement chiite pour que les négociations engagées depuis plusieurs mois aboutissent. Pas plus tard qu’hier, sayyed Hassan Nasrallah réaffirmait que « les conditions et les demandes du Hezbollah sont claires, précises et publiques » et que sa formation « y reste attachée de toutes manières ».
« Nous attendons d’être officiellement informés par le médiateur allemand du texte de la décision israélienne, parce que nous ne prenons en considération que ce qui est transmis à travers les canaux de négociations. Ce n’est qu’à ce moment-là que nous prendrons une décision », a ajouté sayyed Nasrallah.
Le cabinet israélien, rappelle-t-on, avait bien décidé dimanche, après huit heures de débat agité, d’approuver un accord négocié par l’intermédiaire de l’Allemagne, mais s’est opposé à la libération de tout détenu ayant du « sang sur les mains », s’agissant de civils.
Or Samir Kantar est condamné à la prison à vie pour avoir tué trois Israéliens, dont une petite fille, en 1979 à Nahariya dans le nord d’Israël.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Sylvan Shalom, a réaffirmé hier qu’il n’était pas question de le relâcher.
Dans le même temps, le quotidien israélien Maariv jugeait « qu’il était prématuré de se préparer à fêter le retour d’Elhanan Tanenbaum », l’homme d’affaires israélien détenu par le Hezbollah. « La route pour l’échange des prisonniers risque d’être encore bien longue », avertit le quotidien.
L’avocat israélien Zvi Rish, défenseur de plusieurs détenus libanais, a carrément accusé le Premier ministre israélien « d’avoir renié son engagement de libérer tous les détenus libanais » en échange de prisonniers israéliens. « À cause de Kantar, des mois de négociations sont partis en fumée », a ajouté l’avocat dans une déclaration à l’AFP.
Il y a lieu de rappeler que le gouvernement israélien avait approuvé l’échange de prisonniers avec le Hezbollah par une courte majorité de 12 ministres, dont Ariel Sharon, contre onze.
En échange de trois soldats considérés pour morts et d’un civil enlevé, Elhanan Tanenbaum (accusé par le Hezbollah d’être un agent israélien), le gouvernement israélien s’est engagé à libérer quelques 400 détenus palestiniens et plusieurs dizaines de détenus du Liban, de Syrie, du Maroc, du Soudan et de la Libye. Parmi les Libanais « libérables » figurent Abdel-Karim Obeid et Moustapha Dirani, tous deux enlevés au Liban en 1989 et 1994 pour servir de monnaie d’échange afin d’obtenir des informations sur l’aviateur Ron Arad, dont l’avion a été abattu au Liban-Sud en octobre 1986. Pour ajouter à la tension et à l’incertitude qui règnent sur cet échange, le ministre israélien de la Défense Shaoul Mofaz avait évoqué dimanche la possibilité d’un enlèvement de sayyed Nasrallah en vue d’obtenir des informations sur le sort de Ron Arad, a indiqué hier la radio militaire.
Durant la réunion du gouvernement israélien, M. Mofaz a rappelé que lorsqu’il était chef d’état-major, il avait proposé d’enlever le responsable du Hezbollah, mais que les responsables politiques avaient mis leur veto à l’époque. M. Mofaz a laissé entendre que cette option était désormais ouverte de nouveau, selon la radio. À la radio israélienne, il a affirmé hier que son pays considérait l’Iran comme responsable du sort de Ron Arad, « même si Tel-Aviv ne dispose pas d’informations sur sa présence en Iran ». Téhéran a réagi en soulignant par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi, que son pays ne disposait « d’aucune information » sur le sort de Ron Arad.
L’échange de prisonniers entre Israël et le Hezbollah, approuvé dimanche par le gouvernement israélien, était toujours suspendu au sort de Samir Kantar, un des détenus libanais qu’Israël refuse de libérer et dont la relaxation reste une des conditions posées par le mouvement chiite pour que les négociations engagées depuis plusieurs mois aboutissent. Pas plus tard...