Cette offre de la dernière chance semble avoir été confondue par les responsables américains avec toutes sortes de propositions fantaisistes. « À l’approche de la guerre, de très nombreuses personnes ont envoyé des signaux selon lesquels certains Irakiens pourraient avoir des intérêts à négocier. Ces signaux provenaient d’un large éventail de services de renseignements étrangers, de gouvernements, de tierces parties, de charlatans et de personnes agissant pour leur propre compte », a souligné un responsable américain hier, dont les propos sont rapportés par l’agence Reuters. C’est Hassan al-Obeidi, un haut responsable des services de renseignements irakiens qui, par le biais d’un de ses associés, avait rencontré Imad Hage en février à Beyrouth. La proposition irakienne aurait pris forme durant les mois de février et mars. « Dans les grandes lignes, il s’agissait d’autoriser jusqu’à 2 000 agents américains, scientifiques ou agents du FBI, à se rendre en Irak et à vérifier l’absence d’armes de destruction massive », a-t-il précisé. Puis les Irakiens en sont venus à proposer de remettre à Washington Abdel Rahman Yassine, recherché pour l’attentat de 1993 contre le World Trade Center. « Cela devait s’ajouter à des concessions sur les contrats pétroliers en faveur des États-Unis, à l’engagement de ne pas s’opposer à aucun accord de paix américain au Proche-Orient et à l’organisation d’élections libres dans les deux ans, sous la supervision de l’Onu. » Hage dit ensuite avoir rencontré l’ancien influent conseiller du Pentagone Richard Perle en mars, qui a semblé disposé à bien vouloir écouter au moins la proposition. « Il a dit qu’il rencontrerait (les Irakiens) mais qu’il avait besoin, au préalable, de l’approbation de Washington. Il s’est avéré que la proposition n’a pas suscité d’intérêt ». À quoi les choses tiennent, a commenté Hage.
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Irak - La proposition transmise par Imad Hage a été jugée fantaisiste L’offre de paix in extremis aurait eu l’aval de Saddam Hussein
le 08 novembre 2003 à 00h00
Cette offre de la dernière chance semble avoir été confondue par les responsables américains avec toutes sortes de propositions fantaisistes. « À l’approche de la guerre, de très nombreuses personnes ont envoyé des signaux selon lesquels certains Irakiens pourraient avoir des intérêts à négocier. Ces signaux provenaient d’un large éventail de services de renseignements étrangers, de gouvernements, de tierces parties, de charlatans et de personnes agissant pour leur propre compte », a souligné un responsable américain hier, dont les propos sont rapportés par l’agence Reuters. C’est Hassan al-Obeidi, un haut responsable des services de renseignements irakiens qui, par le biais d’un de ses associés, avait rencontré Imad Hage en février à Beyrouth. La proposition irakienne aurait pris forme durant les mois de février et mars. « Dans les grandes lignes, il s’agissait d’autoriser jusqu’à 2 000 agents américains, scientifiques ou agents du FBI, à se rendre en Irak et à vérifier l’absence d’armes de destruction massive », a-t-il précisé. Puis les Irakiens en sont venus à proposer de remettre à Washington Abdel Rahman Yassine, recherché pour l’attentat de 1993 contre le World Trade Center. « Cela devait s’ajouter à des concessions sur les contrats pétroliers en faveur des États-Unis, à l’engagement de ne pas s’opposer à aucun accord de paix américain au Proche-Orient et à l’organisation d’élections libres dans les deux ans, sous la supervision de l’Onu. » Hage dit ensuite avoir rencontré l’ancien influent conseiller du Pentagone Richard Perle en mars, qui a semblé disposé à bien vouloir écouter au moins la proposition. « Il a dit qu’il rencontrerait (les Irakiens) mais qu’il avait besoin, au préalable, de l’approbation de Washington. Il s’est avéré que la proposition n’a pas suscité d’intérêt ». À quoi les choses tiennent, a commenté Hage.
Imad Hage, l’homme d’affaires libano-américain qui a servi d’intermédiaire pour une offre de paix des Irakiens aux États-Unis avant le déclenchement de la guerre en Irak, a estimé que cette initiative de dernière minute semblait avoir eu le feu vert de Saddam Hussein.Cette offre de la dernière chance semble avoir été confondue par les responsables américains avec toutes...
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