Par ailleurs, s’il est clair que les professeurs de l’UL ont d’ores et déjà décidé de répondre à l’appel de la CGTL, hier, les enseignants des universités privées n’avaient toujours pas pris de décision à ce sujet.
En revanche, les écoles privées et publiques fermeront leurs portes puisque le syndicat des enseignants a déjà indiqué qu’il participerait à la grève. Les chauffeurs de taxi et de bus ont décidé hier de se joindre au mouvement de contestation et de participer en masse à la manifestation qui aboutira devant le siège du Conseil des ministres, place du Musée. Selon le président de la CGTL, les autres secteurs qui seront en grève sont : l’aéroport, le port, les banques, les offices autonomes, la Caisse nationale de Sécurité sociale, l’enseignement public et privé. Les typographes s’abstiendront de travailler demain mercredi, et les journaux ne paraîtront donc pas jeudi. D’autre part, la compagnie EgyptAir a décidé de reporter son vol numéro 735 à destination du Caire de 13h20 à 17h20, du fait que les employés de l’aéroport observeront jeudi la grève de 8h à 15h.
Par ailleurs, une délégation des partis et forces nationales islamiques s’est rendue hier chez M. Ghosn pour confirmer leur participation au mouvement de protestation.
Le chef de la centrale syndicale a estimé pour sa part que les travailleurs traversaient aujourd’hui l’une des périodes les plus difficiles de leur histoire. Dans une allocution prononcée à Nabatiyé, il a reproché à l’État de s’abstenir de régler sa quote-part de 25 % à la CNSS. Critiquant en outre le projet de budget « du fait qu’il a occulté les taxes que le Trésor serait pourtant en mesure de percevoir à travers la régularisation des infractions aux biens-fonds maritimes », M. Ghosn s’est demandé : « Comment l’État cherche-t-il de nouvelles sources de financement alors qu’il néglige celle-ci. »
Et le responsable syndical de conclure : « Nous avons décidé de protester jeudi contre le système fiscal inique actuellement en vigueur, contre l’État qui agit en société privée en opprimant les travailleurs. Nous voulons dire oui au renflouement de la CNSS, oui à l’État providence, à l’école publique et à l’université nationale.Nous voulons manifester et observer la grève jeudi prochain pour sauvegarder la pérennité du travail et pour réajuster nos salaires que les charges fiscales ont érodés », a ajouté M. Ghosn.
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