Dans une interview samedi à la LBCI, M. Corm a aussi indiqué que ce qu’il prévoit pour les deux compagnies de téléphonie mobile s’applique également à Sukleen, la compagnie chargée de ramasser les ordures ménagères à Beyrouth, qui va, selon lui, remporter de nouveau l’adjudication des travaux de nettoyage des rues de la capitale.
Il s’est interrogé sur les raisons pour lesquelles de nombreuses sources de recettes ont été omises dans le projet de budget. Il a donné entre autres l’exemple des empiètements sur le domaine public maritime et fluvial, dans la mesure où les contrevenants sont supposés payer d’importantes sommes à l’État à titre d’amendes. Le budget proposé pour l’an prochain « reste bénéfique aux couches aisées de la population », a estimé M. Corm, jugeant que la politique suivie pour « gérer la dette publique et les intérêts tue l’économie libanaise, porte un coup au secteur privé et pousse les Libanais à émigrer ».
De son côté, M. Dalloul a estimé que si le gouvernement a élaboré ce texte « c’est pour qu’au moment du débat budgétaire, des voix s’élèvent à la Chambre réclamant un relèvement des prestations sociales, ce qui permettra au gouvernement d’avoir recours à de nouvelles taxes, mais au nom de l’Assemblée nationale ».
Dans une conférence de presse, l’ancien ministre s’est interrogé sur la politique suivie par le gouvernement pour assainir les finances et redresser l’économie nationale, partant du principe que le projet de budget reflète normalement cette politique. « S’il est vrai que le chef du gouvernement n’a toujours pas pris connaissance du texte, ce serait une catastrophe », a-t-il dit.
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