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Liban-Sud - Incident sécuritaire grave au Liban-Sud Le Hezbollah barre la route à des diplomates américains près de Naqoura

Un incident grave qui s’est produit hier à la frontière libano-israélienne a fait monter d’un cran la tension dans cette région.
Alors qu’il se dirigeait vers la frontière en passant par Naqoura, un convoi de l’ambassade des États-Unis au Liban a été intercepté par des miliciens du Hezbollah qui l’ont contraint à rebrousser chemin, a indiqué une source des services de sécurité libanais.
Le convoi américain, composé de quatre voitures, a été sommé par deux membres du Hezbollah, armés de revolvers, de ne plus poursuivre sa route en direction d’une colline, dite Labounné, surplombant la bourgade côtière de Naqoura et située à deux kilomètres de la frontière internationale, a-t-on précisé de même source. Il s’agit d’une région stratégique qui donne sur le territoire israélien, « un point considéré comme particulièrement sensible », a affirmé une source diplomatique qui a qualifié l’incident de « très inquiétant », craignant que l’attitude du Hezbollah n’entraîne des conséquences sérieuses sur les relations libano-américaines.
Les attachés militaire et politique américains et leurs gardes du corps, qui se trouvaient à bord des quatre véhicules, ont obtempéré et se sont rendus à Naqoura, où se trouve le quartier général de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), a-t-on précisé.
Interrogées par L’Orient-Le Jour, des sources à l’ambassade des États-Unis à Beyrouth ont confirmé que des miliciens avaient barré la route à un convoi américain circulant au Liban-Sud.
« Un convoi de l’ambassade s’est vu interdire de circuler sur une route du Liban-Sud et nous avons protesté officiellement auprès du gouvernement » libanais, ont précisé ces sources. À la question de savoir si les autorités libanaises étaient au courant du déplacement du convoi, les sources précitées ont affirmé que l’armée était au courant de l’itinéraire du convoi depuis deux jours.
Interrogé par l’AFP, le Hezbollah s’est refusé à tout commentaire sur cette affaire. Selon une source de la Finul, les attachés politique et militaire américains avaient rendu visite, avant l’incident, au chef de la Finul, le général Lalit Tewari, basé à Naqoura, et avec qui ils ont examiné la situation sur la ligne bleue, tracée par l’Onu entre le Liban et Israël à la suite du retrait israélien en mai 2000 du Liban-Sud après 22 ans d’occupation. Contacté par L’Orient-Le Jour, un officier de la force de l’Onu a indiqué que « la Finul n’est aucunement concernée par les mesures sécuritaires des diplomates au Liban. Cette question ne relève pas de nos responsabilités », a-t-il dit. À la question de savoir si les diplomates en exercice au Liban peuvent se déplacer sur l’ensemble du territoire sans « autorisation », notamment dans une zone stratégique, une source diplomatique a précisé que les représentants étrangers « peuvent se déplacer comme bon leur semble et n’ont besoin d’aucun laissez-passer, même dans cette région ». « Toutefois et à la lumière de la tension qui existe au Liban-Sud, les diplomates peuvent, par courtoisie, tenir les autorités libanaises au courant de leur déplacement ». C’est d’ailleurs la solution à laquelle ont recouru les diplomates américains.
Le ministre de la Défense, Mahmoud Hammoud, était injoignable hier en soirée.
Ces dernières années, les convois de l’ambassade américaine, dont celui de l’ambassadeur, ont été en butte à des incidents, sans graves conséquences, dans plusieurs régions, dont la plaine orientale de la Békaa et le Liban-Sud, où les formations prosyriennes, notamment le Hezbollah, sont bien implantées.
Un incident grave qui s’est produit hier à la frontière libano-israélienne a fait monter d’un cran la tension dans cette région. Alors qu’il se dirigeait vers la frontière en passant par Naqoura, un convoi de l’ambassade des États-Unis au Liban a été intercepté par des miliciens du Hezbollah qui l’ont contraint à rebrousser chemin, a indiqué une source des services...