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SUCESS STORY - Robin Williams et Mira Sorvino figurent dans son premier long-métrage Omar Naïm : « Hollywood a soif de bons scénarios » (photo)

Un réalisateur de 27 ans, dirigeant son premier long-métrage, à Hollywood, avec des stars à l’affiche (Robin Williams, Mira Sorvino…), cela n’arrive pas tous les jours. Et lorsque ce jeune talent – auteur également du scénario – est libanais, on a envie de crier au miracle.
«J’ai travaillé dur et j’ai eu de la chance». Omar Naïm explique ainsi, plutôt laconiquement, mais non sans humour, les raisons de son succès. Le jeune réalisateur se trouve en effet à Los Angeles dans la phase «montage» de son film The Final Cut. Comment en est-il arrivé là? «En réalité, l’industrie cinématographique est assoiffée de bons scénarios, indique-t-il dans une correspondance électronique. Il y en a si peu… J’ai passé un an à l’écriture et la réécriture du scénario de Final Cut pour en tirer la meilleure version.» Le résultat a été soumis à un atelier de travail qui se déroule en France, intitulé Équinoxe. C’est là que Naïm a rencontré un groupe de cinéastes qui se sont déclarés prêts à mettre ce projet de film sur pied. Parmi eux, le producteur Nick Wechsler. Ce dénicheur de jeunes talents a produit Sex, Lies and Videotape, et Requiem for a Dream…
«Mon scénario n’était pas à vendre. J’étais très clair là-dessus. Nick avait assez confiance en moi pour me soutenir et m’encourager à réaliser moi-même ce film. Nous avons fait le tour des studios, expliquant aux responsables ma propre vision de l’œuvre. Lion’s Gate Studios ont adopté ce projet assez rapidement. La deuxième phase a démarré sans trop tarder car Robin Williams est tombé amoureux du texte.» De même que Tak Fujimoto, le fameux directeur de la photographie (Silence of the Lambs, The Sixth Sense et Signs) qui a donné son accord sans hésiter.

Thriller existentiel
L’histoire de The Final Cut se déroule dans un monde où des implants de mémoire enregistrent la vie des hommes. Post mortem, ces puces sont retirées et éditées par un «cutter» ou «découpeur». Le film obtenu est ainsi remis aux proches du disparu pour qu’ils en gardent un souvenir. Robin Williams joue le rôle d’un cutter dont la dernière œuvre le mène dans un périple existentiel.
«C’est une étude de caractère, un drame et un thriller, souligne le jeune cinéaste. C’est le genre de film que j’ai envie de voir mais que personne ne faisait.»
Naïm précise que l’action ne se déroule pas dans le futur mais dans une sorte de présent parallèle. «J’ai utilisé des éléments du passé et d’autres futuristes. Mais le ton général du film est nostalgique. Il traite principalement du thème de la mémoire qui s’étiole.»
Omar Naïm y dirige des stars comme Robin Williams, Mira Sorvino, Jim Caviezel. «Au début, j’avais le trac. On serait impressionné pour moins que cela. Mais très vite, une relation de respect mutuel s’est instaurée. Ils étaient très bien préparés au rôle. Ce qui nous a donné la latitude d’expérimenter.»
Pour le jeune cinéaste, travailler avec ces grands noms du 7e art était le point culminant de l’expérience. «C’est un véritable honneur pour moi que des acteurs aussi talentueux aient accepté de figurer dans mon film.» Et d’ajouter: «Robin est une des personnes les plus drôles et les plus brillantes que l’on puisse rencontrer dans la vie. Il prend son travail très au sérieux. Lui, Mira et Jim, ainsi que d’autres acteurs, m’ont beaucoup appris. Le film est vraiment ce qu’on appelle en anglais “a performance driven movie”, c’est-à-dire qu’il repose en grande partie sur le travail des acteurs eux-mêmes.»
La sortie est prévue pour 2004 mais la date précise n’a pas encore été fixée.
Omar Naïm a toujours su qu’il portera un jour la double casquette d’auteur et de réalisateur. Mais de là à imaginer qu’il allait réaliser et diriger son premier long-métrage à Hollywood, il y avait un long chemin. Qu’il a franchi en croyant fort en ses capacités. Et en sa bonne étoile.

Maya GHANDOUR HERT
Un réalisateur de 27 ans, dirigeant son premier long-métrage, à Hollywood, avec des stars à l’affiche (Robin Williams, Mira Sorvino…), cela n’arrive pas tous les jours. Et lorsque ce jeune talent – auteur également du scénario – est libanais, on a envie de crier au miracle. «J’ai travaillé dur et j’ai eu de la chance». Omar Naïm explique ainsi, plutôt laconiquement, mais...