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Commémoration - Messe du CPL en souvenir du 13 octobre 1990 Procès Aoun : le général n’a toujours pas été notifié

L’ambassade du Liban en France a informé le premier juge d’instruction de Beyrouth, Hatem Madi, que l’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun, n’avait toujours pas été notifié de sa convocation à la première audience de son procès, prévue pour aujourd’hui.
Le chargé des affaires consulaires à l’ambassade libanaise n’a en effet pas réussi, samedi dernier, à notifier le général Aoun à Paris, qui se trouvait encore en voyage à Washington. La concierge de l’immeuble parisien où réside le général en exil a indiqué au fonctionnaire que ce dernier se trouvait en voyage, hors du territoire français, et qu’il n’y avait personne dans l’appartement. Il s’agissait de la deuxième tentative de la justice libanaise visant à notifier Michel Aoun.
Le juge Madi avait décidé qu’au cas où il ne se trouverait pas à son domicile lors de la deuxième tentative, le général Aoun serait notifié par affichage. C’est donc par affichage sur la porte de son appartement que Michel Aoun, qui est rentré à Paris, sera notifié aujourd’hui.
Le juge Madi a indiqué pour sa part qu’il prendra ce mardi la décision nécessaire dans le cadre de cette affaire.
Le juge d’instruction avait indiqué qu’il émettra un mandat d’arrêt à l’encontre de l’ancien Premier ministre si ce dernier n’assiste pas à la séance prévue aujourd’hui, considérant qu’il aura été notifié (par affichage) conformément à la loi.

Aoun : « Une justice
prophétisante »
Dans le cadre d’un entretien accordé dimanche soir à la chaîne satellite al-Arabiyya, le général Aoun a indiqué qu’il n’était pas concerné par les poursuites engagées contre lui au Liban. « Parlons-en de la justice au Liban. Elle n’existe pas. Au début, cette justice était arbitraire. Ensuite, elle est devenue sélective. Puis, le 7 août 2001, les étudiants ont été arrêtés parce qu’ils fomentaient un complot, paraît-il. Nous étions passés à la justice préventive. Maintenant, nous en sommes à la justice prophétisante. À la suite de la frappe israélienne contre la Syrie, le procureur Addoum a dit : “Vous voyez, nous avions raison de poursuivre le général Aoun, la frappe israélienne en est la preuve...” Cela prouve qu’il n’y a plus de justice. Ce n’est pas un procès : c’est une agression », a-t-il affirmé.
Le général Aoun a par ailleurs indiqué qu’on ne pouvait l’accuser de trahison et que « la libération du Liban n’a rien à voir avec le projet sioniste ». « Dans le cadre du conflit israélo-arabe, je suis pour les Arabes, pour l’édification d’un territoire palestinien et pour la restitution du Golan. Mais nous refusons qu’on nous conduise au suicide. Si la Syrie a pris la mauvaise direction dans le cadre de la lutte israélo-arabe en occupant le Liban et que nous cherchons à rétablir la souveraineté du pays, cela ne veut pas dire que nous sommes passés à l’ennemi », a-t-il indiqué. « Je ne reconnais ni Élias Hraoui ni Émile Lahoud », a ajouté Michel Aoun, qui a également fait assumer aux Syriens l’assassinat de l’ancien ministre Élie Hobeika.

Commémoration
du 13 octobre
Par ailleurs, le Courant patriotique libre (CPL) a commémoré hier le treizième souvenir de l’éviction du général Aoun du palais de Baabda, le 13 octobre 1990, à la suite d’une intervention de l’armée syrienne. Une messe a été célébrée en l’église Notre-Dame de Fanar par le père Camille Ephrem, en présence du représentant personnel du général Aoun, le général Nadim Lteif, de Mme Solangé Béchir Gemayel, du chef du Parti national libéral (PNL) Dory Chamoun, du chef de l’opposition Kataëb Élie Karamé, des députés Farès Souhaid et Mansour el-Bone, de l’ex-député Gabriel Murr, du représentant des Forces libanaises (FL) au sein du Rassemblement de Kornet Chehwane Jean Aziz, de l’ancien bâtonnier Chakib Cortbaoui, du professeur Farid el-Khazen, des magistrats Sélim Azar et Youssef Saadallah el-Khoury, et de MM. Fouad Abou Nader, Massoud Achkar, Hikmat Dib, Georges Haddad, Nagi Hayeck, Ibrahim Kanaan et des familles de victimes du 13 octobre 1990.
Des intentions ont été prononcées à la mémoire des martyrs du 13 octobre et en mémoire des disparus, « présumés détenus en Syrie, à l’instar de plusieurs soldats de l’armée et des deux pères antonins de Beit-Méry ».
D’autres intentions ont été prononcées en faveur du « rétablissement de la souveraineté et de l’indépendance du Liban ».
Des cérémonies similaires se sont déroulées dans plusieurs pays du monde, notamment en Australie et en France, où la messe s’est déroulée en présence du général Aoun. Il convient par ailleurs de noter qu’une exposition de photos et d’articles de presse sur la période Aoun a été organisée par les étudiants de l’Université Saint-Joseph (USJ-rue Huvelin). M. Hikmat Dib, candidat aouniste à la partielle de Baabda-Aley, sera invité mercredi à donner une conférence sur cette période (1988-1990).
L’ambassade du Liban en France a informé le premier juge d’instruction de Beyrouth, Hatem Madi, que l’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun, n’avait toujours pas été notifié de sa convocation à la première audience de son procès, prévue pour aujourd’hui.Le chargé des affaires consulaires à l’ambassade libanaise n’a en effet pas réussi, samedi...