Les bus de 16 à 24 places, qui avaient été achetés par leurs propriétaires avec des moteurs diesel, ont été empêchés dès octobre dernier de rouler au mazout en vertu de la loi pour la lutte contre la pollution de l’air. Les taxis et les bus de moins de 15 places avaient été eux aussi obligés d’installer des moteurs à essence quelques mois plus tôt. La grève ouverte des propriétaires des bus de 16 à 24 places avait été déclenchée par la situation désastreuse des chauffeurs, en raison du fait que les indemnités qu’on leur avait promises n’ont pas été payées et qu’ils se trouvaient dans l’impossibilité de se procurer des moteurs à essence pour leurs véhicules, ceux-ci n’existant tout simplement pas dans les agences.
La réunion avec M. Hariri avait été précédée, comme l’a expliqué M. Khazen, par des rencontres avec les présidents de la République, Émile Lahoud, et de la Chambre des députés, Nabih Berry, au cours desquelles ceux-ci ont reconnu que les chauffeurs de cette catégorie de bus avaient été victimes d’une injustice. M. Lahoud « a donné ses directives pour que la question soit réexaminée », alors que M. Berry « a souhaité que la loi soit appliquée à tous, ou que le mazout soit réautorisé » dans le cas de ces bus, selon le député.
Une nouvelle réunion, supposée être décisive, se tiendra d’ici à dix jours entre le syndicat et M. Hariri, afin qu’une solution radicale au problème soit trouvée. C’est ce qui a poussé les chauffeurs à suspendre la grève, a assuré M. Khazen. Interrogé sur la teneur de cette solution, le député a refusé de se prononcer, indiquant que « le président Hariri a assuré que l’issue promise serait équitable envers tout le monde ».
Par ailleurs, M. Hariri a reçu le député Robert Ghanem à la tête d’une délégation d’agriculteurs de la Békaa, qui, durement touchés par les intempéries qui ont longtemps sévi cet hiver, n’ont toujours pas obtenu les indemnités promises. Le chef du gouvernement leur a promis que cette question sera examinée par le Conseil des ministres dans quinze jours au plus tard.
M. Hariri s’est également entretenu avec le député Ali el-Khalil de la situation au Liban-Sud, trois ans exactement après la libération des territoires occupés. À l’issue de la réunion, M. Khalil a rappelé que dans le cadre de la loi n° 242 adoptée à la libération, la somme de 500 milliards de livres libanaises devait être consacrée à la reconstruction des villages libérés. D’autres promesses avaient été faites par l’État en ce temps-là, mais très peu ont été tenues, toujours selon lui.
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