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Vie Politique - Le président de l’Ordre des journalistes à Baabda Lahoud favorable à une interaction entre l’opposition et les loyalistes (photo)

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, s’est prononcé en faveur d’une interaction « objective et positive » entre l’opposition et les loyalistes, qui s’effectuera « à l’abri des considérations personnelles ». Il s’en est pris à ceux qui mènent campagne contre l’État, estimant que si les autorités ne réagissent pas aux invectives qui les visent, c’est parce qu’elles ne veulent pas se laisser entraîner sur la voie d’une politique politicienne qui nuirait au pays.
C’est le président de l’Ordre des journalistes, Melhem Karam, qui a rapporté ces propos du général Lahoud, au terme d’un entretien avec lui, hier à Baabda. La discussion a porté sur la situation locale et régionale.
Sur le plan local, le chef de l’État a exprimé sa volonté de « renforcer le climat positif apparu lors de la guerre contre l’Irak », affirmant qu’il « n’hésitera pas à consolider l’unité des rangs internes avec la collaboration de toutes les parties concernées sur la scène locale », selon M. Karam. Pour le général Lahoud, c’est cette unité qui permettra au Liban de faire face à tout développement grave qui risque de se produire.
Le président a ensuite jugé normal que la formation d’un nouveau cabinet suscite des réactions contradictoires. « Mais l’important, a-t-il estimé, toujours cité par M. Karam, est que l’opposition et les loyalistes se retrouvent autour d’un même objectif, à savoir la préservation de l’intérêt national. » « Un tel objectif ne saurait être atteint qu’à travers une interaction objective et positive entre les loyalistes et l’opposition, loin des calculs personnels et des considérations privées. Aussi faut-il que l’action des loyalistes soit en harmonie avec les principes qu’ils défendent. À son tour, l’opposition se doit d’être objective et prête à offrir des substituts et des solutions (aux problèmes qui se posent) et à enrichir la vie nationale avec des idées qui contribueront à édifier le pays et non pas à le détruire et à dénigrer le pouvoir, ainsi que les choix stratégiques qui ont préservé le Liban face aux épreuves qu’il a connues », a ajouté le général Lahoud, avant d’ajouter : « Des voix s’élèvent de temps en temps pour diffuser des prises de position et des conclusions qui n’ont rien à voir avec la réalité. Nous nous étonnons de voir comment elles peuvent ignorer de nombreuses vérités qu’il est dans l’intérêt du pays de mettre en relief et mettre l’accent sur des questions qui reposent sur des suppositions et des histoires infondées », a poursuivi le président de la République.
Toujours cité par M. Karam, le général a assuré que l’État est parfaitement capable de mettre fin à cette campagne de dénigrement, « mais il s’est engagé à ne pas se laisser entraîner sur la voie de politiques politiciennes qui porteraient énormément préjudice au pays, surtout qu’il pense qu’il vaut mieux préserver les réalisations enregistrées ».
Sur le plan régional, le président s’est félicité de ce que la guerre d’Irak n’a pas eu des retombées négatives sur le Liban, à l’exception, a-t-il dit, de son effet sur l’échange commercial entre Beyrouth et Bagdad. Il a affirmé suivre personnellement les contacts devant permettre aux hommes d’affaires libanais d’exporter de nouveau leurs produits vers le marché irakien.
Le général Lahoud a ensuite fait état d’informations selon lesquelles Israël rejette la réalisation d’une paix régionale, estimant que la « feuille de route » risque d’être compromise, à cause des prises de position israéliennes. Il a aussi réaffirmé le rejet, par le Liban, de toute forme de terrorisme.
Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, s’est prononcé en faveur d’une interaction « objective et positive » entre l’opposition et les loyalistes, qui s’effectuera « à l’abri des considérations personnelles ». Il s’en est pris à ceux qui mènent campagne contre l’État, estimant que si les autorités ne réagissent pas aux invectives qui les visent,...