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Actualités

Les films à la télé L’Angleterre à l’honneur(PHOTO)

Qui pourrait se vanter, cette semaine, de faire mieux que ce qui se fait en Angleterre?
Trois films, mais trois œuvres bien au-dessus de la moyenne courante, avec le désopilant «Full Monty», l’exquis «Bridget Jones Diary» et le subtil «Bread and Roses». Et que dire de tous ces acteurs qui brillent de mille feux: Sir John Gielgud et James Mason dans la remarquable adaptation du «Jules César», d’un autre Anglais célèbre, William Shakespeare, et Jeremy Irons, bien que perdu dans le film de Lelouch «And Now Ladies and Gentleman». Évidemment, il y a aussi Clint Eastwood et Marlon Brando pour sauver l’honneur des Américains.

The Full Monty, de Peter Cattaneo, est un film à marquer d’une pierre blanche. Il fut interdit au Liban. La raison? Il n’était pas question de montrer des messieurs en train de monter un numéo de strip-tease intégral. Et pourtant, tout cela n’était qu’un prétexte à rire. D’autant plus que les Anglais ont le génie de planter leurs comédies farfelues dans la plus déprimante des réalités sociales.
Dans une ville du nord de l’Angleterre, Gaz, la trentaine, est chômeur comme beaucoup d’autres. Séparé de sa femme, il traîne de pub en pub avec son copain Dave. Témoins un soir de l’hystérie du public féminin devant la performance du groupe des Chipppendales, Dave et Gaz décident trois autres chômeurs, dont un ancien danseur, de se lancer dans un numéro de strip-tease...
Le dosage est parfait entre les scènes hilarantes et les parenthèses tendres. Un film touchant et euphorisant que nul ne pourra vous empêcher de voir sur satellite!
Diffusion dimanche à 20h50 sur TF1

Carny, de Robert Kaylor, est un étrange petit film qui dégage une sorte de fascination, par l’atmosphère qu’il réussit à créer à partir d’éléments aussi simples que naturels. Les deux personnages principaux sont des gens du voyage qui font partie d’un carnaval ambulant. Un jour, ils rencontrent une jeune adolescente qui s’est enfuie de chez elle et qu’ils vont recueillir. Cette rencontre va aboutir à une conclusion inattendue...
La caméra du réalisateur ne néglige aucun détail et même si, parfois, elle se complaît dans une sorte de voyeurisme, elle restitue parfaitement l’ambiance du carnaval et surtout cerne parfaitement le côté intimiste de l’histoire écrite par le chanteur de rock Robie Robertson, qui joue un des deux vagabonds et qui produisit le film. Jodie Foster, toute jeunette, et Gary Busey complètent la distribution.
Diffusion dimanche à 00h30 sur Future TV

Le Français Costa-Gavras fait son chemin à Hollywood, faisant tourner les plus grandes vedettes dans des sujets qui collent, très souvent, à «l’american way of life».
Mad City met en scène John Travolta et Dustin Hoffman pour mieux dénoncer les dérives de l’information.
Talentueux reporter, Max végète dans une télé locale depuis qu’il a ridiculisé en direct son collègue plus célèbre que lui. C’est donc de mauvaise grâce qu’il accepte d’interviewer l’obscure conservatrice d’un petit musée d’histoire naturelle californien, victime de drastiques réductions budgétaires. Mais sur place, il surprend un échange assez vif entre cette dernière et l’un de ses ex-salariés, Sam Baily, licencié depuis peu. Désespéré, ce dernier s’empare d’un fusil et prend tout le monde en otage...
Ce film à thèse pêche à la fois par son simplisme et ses faiblesses d’écriture: multiplication des temps morts, seconds rôles mal dessinés. Seul Dustin Hoffman donne un peu de consistance à l’ensemble. John Travolta n’est pas le personnage du rôle.
Diffusion lundi à 20h35 sur LBCI

Bread and Roses est un film anglais de Ken Loach, qui a changé de latitude mais pas d’inspiration. Son héroïne, Maya (Pilar Padilla), est une jeune Mexicaine qui arrive à Los Angeles après avoir franchi illégalement la frontière, elle fait partie de ces clandestins pourchassés par la police de l’immigration. Manquant d’argent, elle doit d’abord échapper à ses convoyeurs. Puis, engagée comme femme de ménage dans un building, elle subit le racket des petits chefs et rencontre Sam (Adrian Brody), un syndicaliste avec qui elle va tenter d’organiser ses camarades, victimes d’une honteuse exploitation.
S’il n’en reste qu’un, Ken Loach sera celui-là! À rebours de toute mode, il a gardé sa capacité d’indignation. Contre vents et marées, il traite ici de la face cachée de la prospérité américaine, des luttes sociales, de la délation. C’est touchant, souvent poignant.
Et c’est surtout l’occasion de découvrir Adrian Brody, qui vient de remporter l’Oscar cette année, et de voir Benicio del Toro jouer son propre personnage.
Diffusion lundi à 20h45 sur Arte

Avant de devenir un film, Bridget Jones’ Diary fut un best-seller. L’héroïne, Anglaise, racontait à la première personne ses problèmes: «J’ai la trentaine, la gueule de bois, mon pyjama est moche, mes kilos sont en trop, mon patron est super beau, je ne rencontre que des gars coincés...»
Sharon Maguire en a tiré un film qui oscille, comme l’héroïne elle-même, entre un salaud tordant et un transi loyal (respectivement Hugh Grant et l’excellent Colin Firth). Les balancements amoureux de Bridget sont aussi romanesques que convenus mais les acteurs sont bons et beaux, Londres merveilleusement enneigé, les trames secondaires et autres détails «so british» qu’on se laissera facilement séduire, d’autant plus que Renée Zellweger est craquante avec ses kilos de trop!
Diffusion lundi à 21h00 sur Canal +

Une semaine remplie de motifs de satisfaction. D’abord en raison de la présence de Clint Eastwood et de Gene Hackman dans Absolute Power (il y a aussi Ed Harris!), de la nostalgie qui entoure la personnalité de ces grands disparus, Errol Flynn, Peter Finch, George C. Scott ou Ava Gardner, sans oublier Melwyn Douglas ou Merle Oberon, enfin l’occasion de retrouver deux grands metteurs en scène, Raoul Walsh illustrant la légende du général Custer et John Huston s’amusant à reconstituer la Bible... au commencement.
L’affaire Lewinsky donne un certain parfum d’authenticité à Absolute Power bien que le film de Clint Eastwood ne soit que pure fiction. Gentleman cambrioleur, Luther Whitney veut mettre un terme à sa carrière en dévalisant la résidence, momentanément vide, de Walter Sullivan, un homme riche et influent de Washington. Équipé d’un matériel de pointe, il parvient sans encombre jusqu’à la chambre forte. Mais alors qu’il vient de faire main basse sur son fabuleux butin, un bruit provenant d’une pièce voisine attire son attention. À travers une glace sans tain, Whitney assiste, médusé, à des ébats amoureux teintés sado-maso, entre madame Sullivan et... le président des États-Unis. Mais l’étreinte tourne mal. Les gardes du corps de l’homme d’État font irruption dans la chambre et abattent la malheureuse. Whitney devient vite le suspect numéro un. Si l’intrigue est assez peu crédible, Eastwood n’en perd pas pour autant sa dextérité dans l’installation d’un climat. Cernant au mieux ses personnages, il nous livre aussi, au-delà de ce brillant suspense, une réflexion majeure sur le voyeurisme.
Diffusion mardi à 22h30 sur LBCI

Le théâtre de Shakespeare est une mine d’inspiration pour les cinéastes. La tâche est pourtant difficile: le génie de l’auteur ne peut s’adapter à la médiocrité de certaines adaptations. Mais, ici, avec Julius Caesar de Joseph L. Mankiewicz, nous sommes en présence d’une œuvre exceptionnelle.
En l’an 44 avant Jésus-Christ, César est à l’apogée de la gloire et du pouvoir. L’excès même des honneurs le rendit odieux aux Romains jaloux de leur liberté. Cassius (John Gielgud) ourdit une conspiration et entraîne derrière lui une poignée de sénateurs. Parmi eux: Brutus (James Mason), homme intègre et pur. Malgré les mises en garde de ses proches, César se rend au Capitole le jour des Ides de Mars. Il est poignardé. Marc Antoine (Marlon Brando), le dauphin, feint de comprendre le geste des meurtriers mais demande à parler au peuple après Brutus. Séduite par son trop habile discours, la foule se retourne contre les conspirateurs...
Shakespeare s’est inspiré de Plutarque. Et Mankiewicz, avec beaucoup d’humilité, s’est attaché à respecter fidèlement la pièce. Dans des décors travaillés et une mise en scène soignée, un grand acteur shakespearien (John Gielgud) distille son texte. Rien à voir avec les envolées baroques d’un Orson Welles. Pourtant Marlon Brando, avec son profil de jeune dieu grec, donne à Marc-Antoine une vigueur étonnante tandis que James Mason confère à Brutus une inquiétude vibrante et communicative.
Grâce à eux, au-delà des faits de l’histoire, on sonde les abysses du cœur humain et les passions que sont la vanité, l’ambition, la jalousie et la roublardise. Le pouvoir empoisonne et la vertu de Brutus, que Marc-Antoine, son rival, a l’intelligence de saluer («De tous les conspirateurs, ce fut là le plus noble»), ne sert à rien. «Vertu, tu n’es qu’un mot», soupire Brutus en mourant.
Diffusion mercredi à minuit sur LBCI

Comme toujours chez Claude Lelouch, le meilleur côtoie souvent le pire.
And Now Ladies and Gentleman lui a valu les foudres de la critique qui n’a guère apprécié cette nouvelle version de Un homme et une femme, l’homme étant une sorte de gentleman (cambrioleur) et elle une lady (chanteuse de blues fatiguée).
Jeremy Irons change de tête à chaque nouveau casse et Patricia Kass chante quelques standards avec beaucoup de brio. Mais leur love story s’éternise un peu trop et les superbes paysages du Maroc ne peuvent sauver la mise.
Diffusion vendredi à 21h00 sur Canal +
Qui pourrait se vanter, cette semaine, de faire mieux que ce qui se fait en Angleterre?Trois films, mais trois œuvres bien au-dessus de la moyenne courante, avec le désopilant «Full Monty», l’exquis «Bridget Jones Diary» et le subtil «Bread and Roses». Et que dire de tous ces acteurs qui brillent de mille feux: Sir John Gielgud et James Mason dans la remarquable adaptation du...