Le secrétaire général de l'ONU est « très inquiet » concernant les combats qui ont lieu depuis quelques jours entre l'armée soudanaise et les paramilitaires à el-Facher, au Darfour, a indiqué lundi un de ses porte-parole.
Antonio Guterres est « alarmé des informations faisant état de l'utilisation d'armes lourdes dans des zones densément peuplées, ayant causé des dizaines de victimes, d'importants déplacements et la destruction d'infrastructures civiles », a ajouté Farhan Haq dans un communiqué. Il s'inquiète en particulier pour le sort des habitants de la capitale de l'Etat du Darfour-Nord, dont 800.000 déplacés, qui font déjà face « à la menace de la famine et aux conséquences de plus d'un an de guerre », a-t-il souligné, répétant son appel à un cessez-le-feu immédiat et à un accès humanitaire « sans entrave ». Il appelle ainsi les parties à permettre aux civils de se réfugier dans des zones plus sûres.
Depuis avril 2023, le Soudan est en proie à une guerre entre l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) de son ex-adjoint devenu rival, le général Mohamed Hamdane Daglo.
Depuis plusieurs semaines, la communauté internationale met en garde contre un carnage imminent à el-Facher, dernière grande ville du Darfour à ne pas être aux mains des FSR, et jusqu'alors relativement épargnée. Des affrontements ont commencé vendredi et se sont poursuivis ce week-end, avec des avions bombardant l'est et le nord de la ville (ouest) et des échanges de tirs d'artillerie, selon des habitants joints au téléphone par l'AFP. Pendant la seule journée de vendredi, les combats entre l'armée et les FSR y ont fait au moins 27 morts et 130 blessés, avaient indiqué l'ONU dimanche.
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