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Dilapidation de fonds publics, corruption, pillage systématique Violente diatribe de Karamé contre le pouvoir

Ancien chef du gouvernement, M. Omar Karamé a prononcé une véritable diatribe contre la politique socio-économique du gouvernement, s’arrêtant particulièrement sur la dilapidation des fonds publics. Selon lui, le Liban n’est pas en faillite et ses problèmes découlent de ses dirigeants, de la corruption et du détournement de l’argent public.
Prenant la parole au cours d’un dîner à Tripoli, M. Karamé a mis l’accent sur l’état d’abandon du Liban-Nord, avant de fustiger la politique suivie par l’État en matière de développement. « Nous sentions depuis 1992 que les politiques de développement et de reconstruction n’étaient pas innocentes et qu’elles allaient entraîner des charges que l’économie libanaise ne pouvait pas supporter. Nous l’avions dit, mais personne n’a voulu nous croire », a déclaré M. Karamé, en rappelant que la dette publique a atteint 34 milliards de dollars et que son service dépasse les 3,5 milliards de dollars.
« Le Liban, a poursuivi M. Karamé, n’est pas en faillite. Il est sous l’emprise d’une énorme crise économique et financière. Mais là n’est pas le problème. Le vrai problème réside dans nos dirigeants et dans leur comportement, dans la corruption, la dilapidation de fonds publics et les vols. »
Il a insisté sur le dossier de la téléphonie mobile, dénonçant un pillage systématique des deniers publics et exprimant son indignation à cause de la façon avec laquelle Cellis et LibanCell gèrent le réseau GSM. « L’État possède aujourd’hui ce secteur, mais il ne lui est pas permis de le contrôler », s’est révolté l’ancien chef du gouvernement. « Les voleurs n’ont toujours pas eu honte et jusqu’à aujourd’hui, personne n’arrive à connaître le chiffre d’affaires (des deux sociétés) pour pouvoir déterminer le montant de leurs bénéfices », a-t-il encore dit, affirmant, en citant le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, que les équipements de surveillance ont été installés, mais que son département n’a toujours pas été autorisé à les mettre en marche.
M. Karamé a également violemment critiqué les autorités qui avaient attaqué le ministre des Télécommunications parce qu’il avait voulu installer le matériel de surveillance, évalué à quatre millions de dollars. « Tout récemment, l’Inspection centrale a énuméré dans son rapport 400 infractions passées sous silence et “ils” ont versé illégalement aux deux sociétés 180 millions de dollars au moment où “ils” rechignent sur quatre millions », a déclaré M. Karamé, rappelant, en reprenant les propos du chef du PSP, Walid Joumblatt, que les deux compagnies de téléphonie mobile n’ont restitué ce secteur à l’État que six mois après la date fixée pour ce transfert, réalisant ainsi un bénéfice de 120 millions de dollars.
Ancien chef du gouvernement, M. Omar Karamé a prononcé une véritable diatribe contre la politique socio-économique du gouvernement, s’arrêtant particulièrement sur la dilapidation des fonds publics. Selon lui, le Liban n’est pas en faillite et ses problèmes découlent de ses dirigeants, de la corruption et du détournement de l’argent public.Prenant la parole au cours...