Rechercher
Rechercher

Actualités

Arrêt sur image Sans laisser d’adresse



«Mais la vie sépare ceux qui s’aiment», disait la célèbre chanson de Prévert.
Pour le téléspectateur que je suis force est de constater, aujourd’hui plus qu’hier encore, qu’il n’y a pas que la vie pour éloigner sinon ceux qui s’aiment, du moins ceux qui s’apprécient. Il y a la télé, ce monstre inhumain qui se nourrit insatiablement du succès de ses figures emblématiques, quitte à les jeter aux oubliettes. Comme le dit si bien un dicton: «On brûle ce qu’on a adoré».
Ainsi, moi, je voudrais bien savoir ce que sont devenus ceux ou celles qui faisaient mon bonheur à l’antenne, ici comme ailleurs. De Paula Yacoubian il me reste un vague numéro de téléphone dont je ne me suis jamais servi. Idem pour Maguy qui, à défaut de faire mon bonheur, faisait ma joie, comme je le répétais à l’envi. Qu’est devenue Najwa Aboul Hosn, qui se battit jusqu’au bout pour son journal en langue française, dans les pires circonstances, sans jamais manquer à l’appel? Je n’ai plus vu depuis longtemps la signature de Rachid Kenj, dont j’appréciais le talent de réalisateur, comme je n’entends plus parler de Simon Asmar qui a été le pilier de toutes nos variétés télévisées. Et quel «talent-scout» de surcroît!
Disparu ou si mal employé depuis, Bruno Masure qui était pour la France ce que Jean Khoury a été au Liban: un grand de l’information télévisée. Et Marie-Ange, qui me faisait rêver autant que Joëlle Touma, a elle aussi passé. Dépassée? Heureusement, j’ai appris que notre Joëlle fait du journalisme. Nous voilà devenus collègues, au moment où je n’en ferai plus!
Car ceci est un billet en forme d’adieu. Au terme de bons et de loyaux services, je tire ma révérence à mon tour et m’en vais au hasard... sans laisser d’adresse!

Alain PLISSON

P.S.: Sans laisser d’adresse, film de J. -P. Le Chanois avec Danielle Delorme. Je pars en laissant à Me Jean Issa le soin de continuer la tradition... «titres et films».
«Mais la vie sépare ceux qui s’aiment», disait la célèbre chanson de Prévert.Pour le téléspectateur que je suis force est de constater, aujourd’hui plus qu’hier encore, qu’il n’y a pas que la vie pour éloigner sinon ceux qui s’aiment, du moins ceux qui s’apprécient. Il y a la télé, ce monstre inhumain qui se nourrit insatiablement du succès de ses figures...