Opposition Le CPL répond à Boutheyna Chaabane : « Nous rejetons tout ce que le Baas syrien peut nous offrir »

Répondant à une déclaration de Boutheyna Chaabane, porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères, à la presse libanaise, en date du 23 juillet, le Courant patriotique libre (CPL-aouniste) s’est déchaîné hier contre « l’hégémonie syrienne sur le Liban ».
Critiquant Mme Chaabane selon laquelle « le Liban a besoin de la Syrie autant que la Syrie a besoin du Liban », le courant aouniste a dénoncé tous les « agissements » de Damas au Liban : « l’occupation du terrritoire, l’hégémonie sur les institutions, la spoliation des richesses, le trafic illégal des produits industriels et agricoles, la présence illégale de plusieurs centaines de milliers d’ouvriers syriens qui ne paient pas d’impôts... ».
« Ce dont le Liban a besoin, c’est que Damas lui rende sa libre décision pour qu’il puisse assurer la réforme de son système politique et économique qui résulte en grande partie de l’occupation », a estimé le CPL. « Ce que le régime baassiste a de mieux à nous offrir, nous le rejetons », a-t-il poursuivi, en qualifiant le régime syrien de « stalinien ». « Le Liban a besoin que la Syrie lève sa mainmise, retire ses troupes et ses services de renseignements et ne cherche plus à déstabiliser la scène interne », a-t-il souligné.
Répondant par ailleurs aux propos de Mme Chaabane selon lesquels les interventions syriennes dans les affaires libanaises « relèvent beaucoup plus de la rumeur et de l’illusion que de la réalité », le CPL a demandé : « Si cela est vrai, qui nomme les responsables libanais, du premier au dernier ? Qui proroge ou abrège les mandats ? Quelle est la fonction du général Rustom Ghazalé ? Pourquoi tous les responsables politiques doivent-ils recevoir leurs directives avant de prendre le chemin de Damas ? Pourquoi la politique étrangère du Liban est-elle aliénée à la politique étrangère syrienne, ce qui a fait dire au chef de la diplomatie égyptienne à son homologue libanais, lors de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères : “Réponds-moi au lieu de regarder (le ministre syrien des Affaires étrangères) Farouk (el-Chareh)” ? ».
Et de conclure en mettant l’accent sur « les efforts et la détermination de l’Administration et du Congrès américains à réclamer un retrait syrien total et définitif du Liban ».