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Églises Aram Ier appelle à la coopération interreligieuse

La coopération interreligieuse doit devenir une priorité pour les Églises chrétiennes, a déclaré à Genève Mgr Aram Ier, président du comité central du Conseil œcuménique des Églises (COE), au premier jour de la rencontre du comité dont les travaux seront clôturés le 2 septembre prochain.
« Il arrive que la religion soit source de méfiance et d’intolérance et même qu’elle alimente des conflits ethniques et politiques, sauf à trouver en elles un terrain d’entente sur lequel puisse s’établir une coexistence pacifique », a déclaré le catholicos Aram Ier, de l’Église apostolique arménienne, en présentant son rapport au comité central.
« Le dialogue, les relations et la collaboration avec d’autres religions doivent occuper une place de premier plan dans le témoignage œcuménique du Conseil », a-t-il souligné.
Le COE, fondé en 1948 en vue de promouvoir l’unité et la collaboration entre les Églises, a une longue histoire d’engagement dans le dialogue interreligieux.
Pour le catholicos Aram Ier, il est « impératif et urgent que s’établisse une collaboration entre les religions », et cela doit devenir une priorité pour le COE, qui compte 342 Églises membres de toutes les traditions chrétiennes, à l’exception de l’Église catholique romaine. « Dans bien des parties du monde, la coexistence des religions est fragile », a souligné le président du comité central, en ajoutant que toutes les religions devraient combattre le fondamentalisme dans leurs rangs.
On assiste, a constaté le catholicos Aram Ier, à un renouveau de la religiosité, qui « s’exprime parfois sous la forme d’un conservatisme aveugle et d’un fondamentalisme militant, dont les dangers peuvent être très graves ».
Selon le président du comité central, le fondamentalisme religieux « est devenu le plus grand ennemi de la religion et la force la plus dangereuse de notre époque ». En ce qui concerne les relations entre chrétiens et musulmans, le catholicos Aram Ier a rappelé que « la situation actuelle du monde est source de tensions nouvelles auxquelles il convient de s’intéresser d’urgence et avec détermination ».
Néanmoins, la plupart des Églises, a-t-il dit, ne sont pas préparées à entamer un dialogue interreligieux, et certaines « se sont interrogées sur la validité d’autres religions ».
Pourtant dans certaines régions, l’intérêt pour le dialogue interreligieux est si fort, « que certains pourraient y voir un passage de l’œcuménisme entre Églises chrétiennes à l’œcuménisme entre religions ».
Même si, ces dernières années, les initiatives religieuses se sont elles aussi multipliées en réaction à « la multiplication inquiétante des conflits ethniques et à la recrudescence du fondamentalisme religieux ainsi que la violence qui l’accompagne », ces initiatives, a-t-il constaté, « se bornent à un événement particulier, elles n’ont pas de point de référence commun et leurs répercussions sont limitées dans le temps ».
Beaucoup d’Églises, d’organisations non gouvernementales et de grandes institutions d’autres religions, et même certains gouvernements attendent des initiatives de la part du COE pour promouvoir le dialogue interreligieux et faire en sorte que ces dialogues ne soient pas « des efforts isolés », a-t-il conclu.
La coopération interreligieuse doit devenir une priorité pour les Églises chrétiennes, a déclaré à Genève Mgr Aram Ier, président du comité central du Conseil œcuménique des Églises (COE), au premier jour de la rencontre du comité dont les travaux seront clôturés le 2 septembre prochain.« Il arrive que la religion soit source de méfiance et d’intolérance et même...