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CÉRÉMONIE -Vingt et un nouveaux juges ont prêté serment hier Tabbarah : Je m’engage à éviter les interventions des politiciens dans la magistrature

«Tout comme il n’y a pas de politique dans le judiciaire, il n’y pas de judiciaire dans la politique. » Ces propos qui pourraient qualifier la situation en Norvège ont été prononcés par le ministre libanais de la Justice, M. Bahige Tabbarah.
Recevant 21 nouveaux magistrats qui viennent d’achever leurs stages, en présence notamment du président du CSM, M. Tanios Khoury, du directeur général du ministère, M. Omar Natour, du président et du directeur de l’Institut des études judiciaires, MM. Chbib Mokalled et Béchara Matta, M. Tabbarah a affirmé que « la justice ne doit pas intervenir dans les polémiques politiques. C’est la grande muette et elle est la plus forte, car elle étudie les dossiers en toute objectivité et émet des jugements sans tenir compte de l’identité des personnes mises en cause ». M. Tabbarah a rappelé ce qu’il avait déjà déclaré lors de sa prise en charge du ministère, à savoir que les dossiers seront menés jusqu’au bout et qu’il n’y aura plus désormais des affaires en suspens.

112 magistrates
Avec l’arrivée de ces 21 nouveaux magistrats, le nombre de juges au Liban atteindra les 402. M. Tabbarah a relevé l’augmentation des jeunes dans le corps de la magistrature et celle des femmes, puisqu’il y a désormais 112 magistrates. « Nous appliquerons la parité entre les hommes et les femmes, sur le plan des affectations », a précisé le ministre de la Justice, qui s’est ensuite adressé aux nouveaux juges pour rappeler le côté quasiment sacré de leur mission. « L’État de droit ne peut exister sans une justice indépendante et efficace, qui a la confiance des citoyens. Il ne faut pas que la politique intervienne au sein de la justice et je m’engage personnellement à éviter que cela se produise », a-t-il souligné.
Selon le ministre, si les politiciens ne doivent pas intervenir dans la justice, le juge lui aussi ne doit pas tenir compte des considérations politiques ou autres, et émettre son jugement en toute objectivité et selon sa conscience. C’est comme cela qu’il parviendra à s’immuniser contre toutes sortes de pressions et de tentations.
C’est en quelque sorte le même genre de discours, un peu moins politisé toutefois, qu’a tenu le président du Conseil supérieur de la magistrature, M. Tanios Khoury, aux nouveaux juges, qui ont prêté devant lui le serment réglementaire.
« Le juge doit rester modeste et intègre et il ne doit utiliser la coercition qu’en dernier recours », a déclaré M. Khoury aux jeunes magistrats. « Votre mission est parmi les plus nobles, il s’agit de rendre justice et de consolider l’État de droit, sans laquelle il n’y a ni sécurité, ni économie, ni investissement », a encore dit le président du CSM, qui a insisté sur la nécessité pour les nouveaux magistrats de se rendre dans toutes les régions du pays, pour bien connaître la société libanaise. « Il faut accepter d’être nommé dans les coins éloignés de la capitale, car la mission est la même partout et les Libanais ont besoin de vous. »
«Tout comme il n’y a pas de politique dans le judiciaire, il n’y pas de judiciaire dans la politique. » Ces propos qui pourraient qualifier la situation en Norvège ont été prononcés par le ministre libanais de la Justice, M. Bahige Tabbarah.Recevant 21 nouveaux magistrats qui viennent d’achever leurs stages, en présence notamment du président du CSM, M. Tanios Khoury, du...