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Les Brigades des martyrs d’al-Aqsa, plus une nébuleuse qu’un groupe structuré

Les Brigades des martyrs d’al-Aqsa, liées au mouvement Fateh, qui viennent d’annoncer la rupture de la trêve puis, finalement, sa poursuite, sont constituées de dizaines de groupes armés disséminés en Cisjordanie, sous les ordres de chefs locaux. Des communiqués contradictoires publiés samedi et dimanche par différentes sections des Brigades, concernant la poursuite et la rupture de la trêve dans les opérations contre Israël, illustrent l’absence d’une direction centrale. En fait, les activistes reconnaissent surtout une autorité morale du président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat qui est à la tête du Fateh. Certains groupes des Brigades du nord de la Cisjordanie avaient annoncé samedi dans un premier communiqué qu’ils rompaient la trêve à la suite de la mise aux arrêts par la sécurité palestinienne de membres des Brigades dans le QG d’Arafat. Dans un second communiqué, ils affirmaient hier qu’il ne s’agissait que d’une menace alors que d’autres groupes, se présentant comme la direction du mouvement, leur opposaient un démenti dans un troisième communiqué. Ces communiqués reflètent la diversité des cellules qui composent les Brigades. Certains contiennent de vives critiques contre l’Autorité palestinienne, d’autres proclament une fidélité à sa ligne politique. Des groupes locaux, comme ceux opérant à Jenine ou Naplouse en Cisjordanie, rivalisent de radicalisme avec les groupes islamistes et collaborent parfois avec le Hamas, principal groupe radical palestinien, dans des opérations ponctuelles.
Issues du Fateh, les Brigades sont nées avec le déclenchement de l’intifada en 2000, après les affrontements sanglants du 29 septembre sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est.
Elles avaient alors promis de « venger les martyrs » de ces affrontements en s’attaquant aux colons et soldats israéliens, ainsi qu’aux Palestiniens accusés de collaboration avec Israël. Depuis, les Brigades ont revendiqué une série d’opérations anti-israéliennes en Cisjordanie contre des colons et des soldats et, de plus en plus souvent, des attaques ou des attentats-suicide en Israël, qui étaient auparavant le monopole des groupes armés islamistes. Elles avaient mené leur première opération-suicide en territoire israélien le 17 janvier 2002, en attaquant une salle de bal à Hadéra, dans le nord d’Israël, où six Israéliens avaient été tués. Les Brigades avaient déclaré avoir vengé la mort de Raëd al-Karmi, un chef local de ce groupe, victime d’un assassinat ciblé de l’armée israélienne. Depuis cette date, le groupe a multiplié les attentats en territoire israélien, notamment l’attentat-suicide du 2 mars 2002 à la sortie d’une synagogue de Jérusalem-Ouest (dix Israéliens tués). Israël accuse le chef du Fateh en Cisjordanie Marwan Barghouthi, emprisonné et poursuivi devant un tribunal israélien, d’avoir lancé les Brigades dans la lutte. Il ne le nie pas tout à fait, mais affirme avoir toujours été hostile à des attentats-suicide en Israël.
Les Brigades des martyrs d’al-Aqsa, liées au mouvement Fateh, qui viennent d’annoncer la rupture de la trêve puis, finalement, sa poursuite, sont constituées de dizaines de groupes armés disséminés en Cisjordanie, sous les ordres de chefs locaux. Des communiqués contradictoires publiés samedi et dimanche par différentes sections des Brigades, concernant la poursuite et la...