Avec quelque 24 % de participation, les partis ont échoué dans leur volonté de mobilisation Henri Hélou, nouveau député de Baabda-Aley avec plus de 3 000 voix d’écart (photo)

Le successeur de Pierre Hélou à l’un des cinq sièges maronites de la circonscription de Baabda-Aley est le fils du député défunt, Henri Hélou. Qui a été élu hier à 50,2 % des suffrages exprimés, recueillant 28 567 bulletins contre 25 291 pour son rival, le aouniste Hikmat Dib. Soit 3 276 voix d’écart (avec 2 835 voix pour Imad Hajj et 232 pour Mounir Bejjani). « J’espérais une plus grande participation, et l’écart des voix est faible à cause du taux d’absentéisme. Mais le scrutin était démocratique et propre », a déclaré, dans une première réaction, Henri Hélou à L’Orient-Le Jour.
Au-delà de cette victoire, c’est effectivement ce taux de participation, excessivement bas, et la très faible mobilisation des électeurs, malgré les appels incessants d’une noria de partis, qui retiendront l’attention, puisque seuls 23,8 % des inscrits ont voté. « Nous restons loin de la démocratie, comme à chaque échéance électorale », a déploré le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir.
Sur le terrain, la morosité électorale a tranché avec l’accueil très chaleureux, voire même triomphal, réservé aux deux candidats dans plusieurs villes. Reste qu’un climat quasi milicien a prévalu à Choueifate et à Ghobeiri entre autres, où les scrutateurs aounistes ont été menacés et empêchés de remplir leur mission.