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Affaire Sadr - Aucune médiation n’a été confirmée par le ministre des AE, reçu au Caire par Moussa et Maher Obeid : Il faut que les responsabilités soient définies le plus clairement possible

Le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, a entamé hier ses entretiens en marge de la 120e conférence ministérielle du Caire par un tête-à-tête de soixante-quinze minutes avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa. Le chef de la diplomatie s’est ensuite entretenu avec son homologue égyptien, Ahmed Maher.
Au centre des discussions : les points inscrits à l’ordre du jour de cette réunion des chefs de la diplomatie arabes – la situation dans les territoires palestiniens, l’Irak... –, ainsi que l’affaire de la disparition de l’imam Moussa Sadr. « J’ai entendu la position libanaise à ce sujet », a indiqué laconiquement Amr Moussa. Jean Obeid s’est, par contre, bien étendu sur ce dossier. Interrogé par les journalistes au cours de la conférence de presse commune que les deux hommes ont tenue à l’issue de leur réunion, sur le timing de ce nuage d’été entre Beyrouth et Tripoli, « surtout qu’il avait été décidé, avant le sommet de Beyrouth, que ce sujet n’allait pas être évoqué », Jean Obeid a martelé que la disparition de l’imam était, est et restera « un sujet ouvert », jusqu’à ce que « les responsabilités soient bien définies, et que la lumière et toute la vérité soient faites » à ce propos, « que ce soit en Libye ou à l’extérieur » du territoire libyen. « Et pour cela, il faut un maximum de clarté », a-t-il assuré.
« Le Conseil des ministres libanais est habilité à évoquer ce dossier, surtout que celui-ci est bloqué depuis bien longtemps et que, chaque année, il est remis sur le tapis – sans que vous en soyiez nécessairement avisés », a ensuite précisé le locataire du palais Bustros. Interrogé ensuite sur le point de savoir si une médiation (par le biais d’une commission ou d’une capitale arabes) existe aujourd’hui, Jean Obeid a éludé la question, affirmant que « tous les sujets, toutes les crises, tous les défis auxquels la nation arabe doit faire face et toutes les solutions éventuelles » seront évoqués au cours de cette 120e conférence ministérielle. Et au sortir de son entretien avec Ahmed Maher, Jean Obeid a également tenu à rappeler que l’imam Sadr est « une référence nationale et religieuse », et que la disparition de toute personne du même calibre se devait d’être résolue le plus clairement possible.

La place du peuple irakien
Sur la question irakienne ensuite et sur la participation de Bagdad aux réunions de la Ligue, le ministre des AE a assuré que le Liban continuera de se baser sur les axes d’orientation établis par le comité de suivi de la Ligue et qui préconisent d’accueillir et d’écouter l’ensemble des parties irakiennes, dont le Conseil transitoire de gouvernement (CTG). « J’ai d’ailleurs entendu certains pôles irakiens qui avaient appelé à la tenue d’une conférence à laquelle assisteraient cinq cents personnes, dont les opinions seraient, en partie, en harmonie avec celles (du CTG). Dans tous les cas, que ce soit au niveau libanais comme au niveau arabe, le but n’est pas de prendre la place du peuple irakien ni de lui dicter ses positions. Sauf que nous pensons que la volonté du peuple irakien doit pouvoir s’exprimer de la meilleure des façons, le plus librement possible et de la façon la plus représentative, si l’on veut que l’Irak soit souverain et maître de ses richesses », a souligné Jean Obeid.
Le ministre des AE a également rappelé qu’un débat se doit d’avoir lieu au cours des réunions des ministres arabes, et qu’il n’était pas venu au Caire « pour imposer les choix de Beyrouth » qui, comme Damas, continue de refuser à reconnaître et le Conseil transitoire et le nouveau gouvernement irakien. Idem en ce qui concerne la participation du nouveau chef de la diplomatie irakienne, Hoshyar Zebari : « C’est le Conseil de la Ligue qui statuera et qui décidera », a-t-il dit.
En ce qui concerne le volet israélo-palestinien, Jean Obeid a estimé que les dangers qui menacent la « feuille de route » « viennent du côté israélien, malgré les conflits au grand jour entre les différentes parties palestiniennes ». C’est Israël « qui s’oppose aux impératifs de la paix, au niveau palestinien comme au niveau régional », a ajouté le chef de la diplomatie, mettant l’accent sur une nécessaire maturité de l’opinion publique et du pouvoir israéliens. Et ce sont ces obstacles semés par Israël sur le chemin de la « feuille de route » qui empêchent, selon Jean Obeid, le redémarrage des négociations syro-libano-israéliennes. Et en ce qui concerne les divergences palestino-palestiniennes, Jean Obeid et Amr Moussa ont tous deux appelé à l’unité des rangs palestiniens, soulignant que ce dossier ne concerne que les pôles du pouvoir palestinien.
Notons que quelques minutes avant son départ pour l’Égypte, Jean Obeid avait déclaré devant les journalistes qui l’ont accompagné à l’AIB que les entretiens qu’il avait eus la veille avec son homologue syrien Farouk el-Chareh « étaient des réunions de coordination », en prévision de ce qui allait se dire et se décider au Caire, puis aux Nations unies à New York.
Le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, a entamé hier ses entretiens en marge de la 120e conférence ministérielle du Caire par un tête-à-tête de soixante-quinze minutes avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa. Le chef de la diplomatie s’est ensuite entretenu avec son homologue égyptien, Ahmed Maher.Au centre des discussions : les points inscrits...