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Vie politique Mikati prône un gouvernement de salut public pour six mois à un an (photo)

Le ministre des Travaux publics et des Transports, Négib Mikati, s’est prononcé hier pour la formation d’un gouvernement de salut public pour une durée de six mois à un an, et dont le programme serait limité à quatre priorités fondamentales, parmi lesquelles l’adoption d’une nouvelle loi électorale et la mise en place d’une justice indépendante.
« La solution à nos problèmes passerait par la formation d’un gouvernement de salut public dont l’objectif serait exclusivement de sauver le pays », a déclaré M. Mikati lors d’une conférence-débat organisée à l’initiative du Centre libanais pour les études juridiques et économiques.
« Ce gouvernement devrait être formé en conformité avec les règles constitutionnelles », a précisé M. Mikati, laissant ainsi entendre que les tractations à l’origine du cabinet en place n’ont pas été conformes à ces règles.
La déclaration ministérielle qu’adopterait le gouvernement préconisé par M. Mikati devrait se limiter à une seule page et comporter quatre priorités : « Loi électorale, justice indépendante, plan global de relance économique et de développement et, enfin, décentralisation administrative. »
« La première action du gouvernement de salut serait de procéder à des nominations exhaustives au niveau des directeurs généraux dans les ministères », a-t-il proposé.
« Ce gouvernement devrait avoir un délai de six mois à un an pour réaliser son programme. Les séances du Conseil des ministres demeureraient ouvertes afin de permettre le règlement des problèmes et éviter que les ministres ne se noient dans les détails quotidiens, dont la responsabilité incomberait aux directeurs généraux », a ajouté M. Mikati.
Selon lui, la loi électorale est « la porte d’entrée principale » à la participation de tous les Libanais au pouvoir. Il a proposé à cet égard l’adoption de la proportionnelle dans le cadre de circonscriptions élargies car, a-t-il dit, « au Liban, nul n’est en mesure d’anéantir l’autre ». « La proportionnelle permet à tout le monde de participer », a-t-il assuré, soulignant toutefois que la dimension des circonscriptions devrait faire l’objet de « débats et de consensus ».
Après la réalisation des quatre points prévus dans la déclaration ministérielle, l’État pourrait prendre l’initiative de former un comité national pour l’abrogation du confessionnalisme politique, comme prévu par les accords de Taëf, « à condition que cette décision ne soit pas prise dans le but de faire peur ou de menacer quiconque », a-t-il préconisé. Ce comité devrait être formé de « sages ».
« Nous vivons aujourd’hui des mutations internationales. Si rien n’était fait à l’intérieur pour accompagner ces mutations, nous ne pourrions pas bénéficier des occasions qui pourraient se présenter », a poursuivi le ministre.
M. Mikati est resté plutôt discret au sujet du dossier des relations libano-syriennes, proposant que la coordination entre les deux pays « porte essentiellement sur la politique extérieure et les questions de sécurité ». « Tout le reste devrait être du ressort des autorités dans chacun des deux pays », a-t-il dit.
« Je souhaite que l’on en finisse de la phase actuelle le plus tôt possible et avec le moindre coût, afin de pouvoir réaliser l’unité du Liban fondée sur sa diversité, une diversité qui est une grâce pour notre patrie et rien d’autre », a conclu M. Mikati.
Le ministre des Travaux publics et des Transports, Négib Mikati, s’est prononcé hier pour la formation d’un gouvernement de salut public pour une durée de six mois à un an, et dont le programme serait limité à quatre priorités fondamentales, parmi lesquelles l’adoption d’une nouvelle loi électorale et la mise en place d’une justice indépendante.« La solution à nos...