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Actualités

Ciel, mon banquier !

Comme si la gabegie des locdus de la politique ne suffisait pas, va falloir maintenant déguster les turpitudes de certains banquiers. Le problème, c’est qu’il n’y a pas de banquier
véreux sans client rapace. L’histoire d’al-Madina est là pour nous montrer le scénario, en attendant que la justice
commence à remuer le fumier : un financier requin fait la danse du ventre en agitant ses bourses à des taux d’intérêt historiques, un investisseur pigeon entre aussitôt en transe, palpitant des naseaux et déposant à ses pieds le beurre,
l’argent du beurre et la culotte de la crémière.
Le pognon tombe alors dans l’escarcelle du grigou qui,
dit-on, « le fait travailler ». C’est-à-dire que le fric passe de main en main jusqu’à ce qu’il ait disparu. En fait, la
technique consiste à plumer l’oie en lui arrachant le moins de cris possibles. Dès que le client renifle que le gros lard s’est tiré avec sa tirelire, il est déjà trop tard. Ne lui reste plus qu’à aller bêler sa misère devant Adnane Addoum, pendant que le Dalton s’en va terminer son extrait de naissance aux Baléares, les pieds dans l’eau, les orteils en bouquet de
violettes.
Mais tu penses bien, ce n’est pas le procureur de la République qui va récupérer la cagnotte, et les margoulins d’al-Madina finiront toujours par se trouver un coquin
politique suffisamment burné pour les sortir de la mouise en glapissant au complot israélien.
Face au cocu qui a perdu son flouze, le gouverneur de la Banque centrale, lui, a mis au point un plan de
communication très original : rien à déclarer. Quant aux autres banquiers, ils jurent la main sur le coffre-fort que le système bancaire libanais est plus solide que jamais. D’ailleurs, comment hésiterions-nous à confier notre argent à des établissements qui, au départ déjà, enchaînent leurs stylos à bille au comptoir...
Porca miseria ! Généralement, les gens sont pris en otages à la banque par des brigands. Désormais, faudra se faire à l’idée que les clients soient pris en otages par leur banquier. Normal : chez nous, les brigands ne braquent pas les banques. Elles leur appartiennent parfois...
Gaby NASR
Comme si la gabegie des locdus de la politique ne suffisait pas, va falloir maintenant déguster les turpitudes de certains banquiers. Le problème, c’est qu’il n’y a pas de banquiervéreux sans client rapace. L’histoire d’al-Madina est là pour nous montrer le scénario, en attendant que la justicecommence à remuer le fumier : un financier requin fait la danse du ventre en...