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Le grand cordon de l’Ordre du Cèdre a été décerné à titre posthume au chef de l’Église chaldéenne Obsèques solennelles pour le patriarche Raphaël 1er Bidawid(photo)


C’est l’image d’un homme « crucifié deux fois, une fois dans un Liban livré aux guerres, une seconde fois dans un Irak sacrifié sur l’autel des intérêts régionaux, personnels et internationaux », qui s’est dégagée des différentes oraisons funèbres prononcées samedi aux obsèques du patriarche chaldéen Raphaël Ier Bidawid. D’un homme qui a lutté sans jamais baisser les bras, qui a côtoyé des peuples victimes de la volonté de puissance des grands, qui a eu peur, qui a eu faim, qui a été dépossédé et déplacé, qui a prié avec ceux qui n’avaient plus d’autre secours que Dieu lui-même.
Décédé la semaine dernière, le patriarche Raphaël Ier Bidawid repose depuis samedi dans un caveau spécial de la cathédrale de l’archange Raphaël, à Brasilia-Baabda, dont il a suivi avec amour les différentes phases de la construction, alors qu’il était évêque chaldéen de Beyrouth.
Les obsèques solennelles du patriarche catholique de Bagdad se sont déroulées en présence des représentants des trois présidents, des patriarches maronite, arménien-catholique et latin, du cardinal Moussa Ier Daoud, président du Conseil pontifical pour les Églises orientales, représentant le pape, du métropolite orthodoxe de Beyrouth et d’un grand nombre de personnalités politiques et ecclésiastiques, notament des évêques chaldéens des différents diocèses irakiens.
L’office funèbre a été présidé par le cardinal Daoud et l’Évangile lu par le patriarche Sfeir. Des oraisons funèbres ont ensuite été prononcées par l’évêque chaldéen de Beyrouth, Mgr Michel Kassarji, le vicaire patriarcal Schlimon Wardouni et le cardinal Moussa Daoud.
À la fin de l’office funèbre, le cardinal Daoud devait donner lecture d’un télégramme de condoléances du pape Jean-Paul II. Il a été suivi de l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, qui a lu un télégramme du ministre des AE Dominique de Villepin. « En la personne du patriarche Bidawid, la France perd aujourd’hui l’un de ses grands amis en Irak », dit notamment la missive.
En fin de cérémonie, le représentant du chef de l’État, le député Émile E. Lahoud, a déposé sur le cercueil contenant la dépouille du patriarche le grand cordon de l’Ordre du Cèdre.
Le synode des évêques chaldéens devrait se réunir, dans un mois, pour élire un successeur au patriarche décédé.
C’est l’image d’un homme « crucifié deux fois, une fois dans un Liban livré aux guerres, une seconde fois dans un Irak sacrifié sur l’autel des intérêts régionaux, personnels et internationaux », qui s’est dégagée des différentes oraisons funèbres prononcées samedi aux obsèques du patriarche chaldéen Raphaël Ier Bidawid. D’un homme qui a lutté sans jamais...