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À quoi ça sert le mur…

Bouge pas, c’est un secret ! Paraît que l’Administration
publique est corrompue. Y a même pire : on murmure que des milliers de fonctionnaires y pantouflent dans des boulots
fictifs, grappillant ici et là prébendes et gros salaires, au seul motif qu’ils broutent dans la main des vieux croûtons du
pouvoir.
Ainsi, après plus de 50 ans de gabegie, de clientélisme et de copinage, il aura fallu attendre les deux bafouilles des
organismes de contrôle de l’État pour connaître ce que concierges et épiciers se racontent de père en fils depuis
l’indépendance : à savoir, un pays où la combine et la rapine sont érigées en intelligence politique, une gigantesque
mangeoire livrée aux appétits voraces d’une brouettée de fonctionnaires feignasses, affublés pour tout diplôme d’un logo communautaire. Bref, un Monopoly grandeur nature… Plains-toi, pourquoi certains n’auraient pas tout ? Y en a qui n’ont rien. C’est la loi de l’équilibre.
Le plus cocasse est que ceux qui couinent le plus contre cette métastase sont ceux-là mêmes qui, depuis lurette, ont
contribué à l’engraisser. Istiz Nabeuh, tiens ! L’ex-déshérité devenu gestionnaire de patrimoine. Il a tellement casé ses
copains dans la Fonction publique, qu’il n’arrive même plus à départager les complices des ingrats. Ses pèlerinages dans les villages chiites prennent maintenant des allures de pile ou face : un coup c’est la tournée de Jésus en Galilée, un coup c’est Quasimodo caillassé par les bouseux.
Même Bouboule, champion toutes catégories du capitalisme saoudien pur dattes, ne reconnaît plus les siens dans les
écuries d’Augias. Le relever n’est pas une première : avec ses lubies somptuaires, la dette qui s’entasse et l’Administration qui s’encrasse, Gros Quinquin se repaît maintenant dans une digestion autosatisfaite. Délaissant brusquement les priorités économiques, il s’active à savonner la planche à Émile 1er, qui, entre-temps, n’a pas mis de gants pour saupoudrer les ministères de fonctionnaires lahoudo-compatibles non
négociables. Rafic, lui, se venge en promettant pour 2004 la pension complète au Château à pas moins de six benêts. Paris II et les privatisations attendront.
Comme quoi, on ne va jamais si loin que lorsque l’on ne sait pas où l’on va. Mais tant pis, c’est au pied du mur que l’on verra le mieux… le mur.
Bouge pas, c’est un secret ! Paraît que l’Administration publique est corrompue. Y a même pire : on murmure que des milliers de fonctionnaires y pantouflent dans des boulots fictifs, grappillant ici et là prébendes et gros salaires, au seul motif qu’ils broutent dans la main des vieux croûtons du pouvoir.Ainsi, après plus de 50 ans de gabegie, de clientélisme et de...