Rechercher
Rechercher

Actualités

Entrepreneurs - Une solution immédiate s’impose Grève d’avertissement, lundi prochain, du secteur des travaux publics

Incapables de se faire une raison après la décision de fermeture des carrières dans le Mont-Liban, qu’ils jugent aussi absurde qu’arbitraire, les entrepreneurs de travaux publics ont décidé de réagir. Ils ont annoncé hier leur volonté d’observer un jour de grève sur l’ensemble du territoire libanais, pour protester contre la fermeture des carrières de sable et de gravier indispensables à leur travail. Cette grève affectera surtout les travaux exécutés pour le compte de l’État.
La décision de grève a été prise à l’issue d’une réunion élargie des entrepreneurs en présence du président de leur syndicat, Fouad Jamil el-Khazen, du président de l’Ordre des ingénieurs, Soubhi Bsat, du secrétaire général du syndicat des propriétaires de carrières, Yehya Jaber, et de représentants des conducteurs de poids lourds, des importateurs d’équipements de construction et de concasseurs, et d’un grand nombre d’entrepreneurs.
La disparition des agrégats de gravier et de sable du marché du bâtiment était, bien entendu, au centre de la réunion. M. Khazen a fait pour les présents le résumé de son entretien avec le Premier ministre, et dont le seul résultat a été l’autorisation accordée aux propriétaires des carrières du Mont-Liban d’écouler leurs stocks d’agrégats.
Au-delà de ce mince résultat, le problème reste entier, a-t-il fait valoir, abordant par ailleurs le volet juridique du dossier, à savoir les engagements de délais et de prix que les entrepreneurs prennent à l’égard des propriétaires de chantiers, notamment de l’État.
M. Khazen a précisé que « les contrats d’entreprise ne sont pas liés à des indices mobiles et que la moindre des choses serait, pour l’entrepreneur, de demander la révision des délais de livraison et des coûts d’exécution ». Pour sa part, le président de l’Ordre des ingénieurs a souligné que l’institution qu’il préside est « organiquement liée au syndicat des entrepreneurs » car les difficultés auxquelles ils se heurtent se répercutent sur ces derniers. « Nous sommes entièrement solidaires des entrepreneurs », a-t-il dit.
Pour les ingénieurs, a souligné M. Bsat, il importe que la qualité des agrégats réponde aux normes exigées. Et de conclure en demandant la réouverture des carrières et l’application des lois en vigueur pour leur exploitation.

Pas de travaux publics
le 14 juillet
En conclusion des débats qui ont ensuite eu lieu, les entrepreneurs ont décidé d’observer une grève d’avertissement d’un jour, lundi 14 juillet, et de former une commission conjointe, avec l’Ordre des ingénieurs, pour proposer des solutions rationnelles qui assurent à la fois les besoins du marché en gravier et sable, et la sauvegarde de l’environnement.
Sur le plan financier, un accord s’est fait sur la nécessité de réclamer un rajustement des délais d’exécution des travaux et des prix convenus correspondant à la perturbation des travaux provoquée par la décision de fermeture prise par le Conseil des ministres.
M. Khazen a répété, en fin de réunion, que les solutions provisoires ne font pas l’affaire, et qu’il s’agit d’assurer les besoins du secteur de façon régulière. Le président du syndicat des entrepreneurs a répété qu’à son avis, l’importation de gravier et de sable n’est pas la bonne solution, car elle aggrave le déficit de la balance commerciale et, par conséquent, élève les coûts d’exécution des projets.
On sait que le secteur du bâtiment consomme quelque 50 000 mètres cubes d’agrégat par jour. En temps normal, le prix du mètre cube variait de 5 à 8 dollars. Après la fermeture des carrières, le prix du mètre cube est passé à 17 et 20 dollars.
Selon le président du syndicat des entrepreneurs, la fermeture des carrières du Mont-Liban a été artificielle provoquée, au nom du respect de l’environnement, pour favoriser les importations de sable et de gravier d’Égypte, de Grèce et de Syrie.
Par ailleurs, les entrepreneurs jugent difficile le démantèlement et le transport de leurs concasseurs dans l’Anti-Liban, solution que préconise le gouvernement, en raison du manque total d’infrastructure dans la région désignée pour remplacer le Mont-Liban.
« Notre secteur passe par une crise grave, et il importe que les décisions ne soient pas prises sans que nous soyons consultés », a dit en conclusion M. Khazen. « Nous sommes au début de la saison estivale, et les entrepreneurs qui peuvent figurer au nombre des touristes qui visitent le Liban seront certainement découragés d’investir dans le bâtiment. En attendant une solution définitive, il est impérieux de trouver une solution immédiate au problème », a conclu le président du syndicat des entrepreneurs, qui a réclamé la réouverture des carrières, dans les conditions exigées par la loi.
Incapables de se faire une raison après la décision de fermeture des carrières dans le Mont-Liban, qu’ils jugent aussi absurde qu’arbitraire, les entrepreneurs de travaux publics ont décidé de réagir. Ils ont annoncé hier leur volonté d’observer un jour de grève sur l’ensemble du territoire libanais, pour protester contre la fermeture des carrières de sable et de...