Congrès Le Liban a besoin de la moindre goutte d’eau, affirme Hariri(photo)

Le Premier ministre, Rafic Hariri, a inauguré hier les travaux du 2e Congrès international de l’eau dans les pays arabes axé sur le thème du « Partenariat entre les secteurs privé et public ».
« Dans les dix années à venir, le Liban aura de grands besoins en eau, principalement à cause de l’accroissement de la population, du relèvement du niveau de vie et du retour de centaines de milliers de Libanais avec l’amélioration de la situation économique », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : « Le Liban est connu pour l’abondance de ses eaux. Certains vont jusqu’à prétendre que nous possédons un excédent d’eau, dont une grande partie va à la mer. Cela est vrai, mais en partie, car nous ne possédons pas les moyens financiers nécessaires à une bonne distribution de l’eau, au moment où de vastes étendues ne peuvent être irriguées et que de nombreuses régions du pays ont un besoin essentiel d’une eau, qui ne leur parvient pas. Le Liban a donc besoin de la moindre goutte d’eau qui tombe ou qui se trouve dans les entrailles de la terre. »
« Le thème de ce congrès est d’une extrême importance car le secteur public ne peut, à lui seul, assurer les besoins en eau dans les pays arabes. D’où le recours à l’expertise et aux possibilités financières du secteur privé, surtout que la dette publique de la plupart des pays arabes les empêche d’engager les lourds investissements nécessaires, et que les fonds du secteur privé s’entassent inutilement dans les banques », a ajouté le chef du gouvernement.
« Il est donc nécessaire que les pays arabes ouvrent leurs portes au secteur privé pour lui permettre de participer, en collaboration avec le secteur public, au financement des projets visant à développer et sauvegarder leurs ressources hydrauliques », a conclu M. Hariri.
Le congrès, auquel participent une vingtaine de pays, clôturera ses travaux demain jeudi à l’hôtel Phoenicia.