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Social - Une jeune guide, Joséphine Zoughaib, a déjà visité dix pays d’Afrique Le tour du monde, pour un message de paix(photos)

Un courage et une détermination peu courants, une certaine authenticité aussi ont poussé Joséphine Zoughaib, une guide de 24 ans, physiothérapeute de son état, à projeter de faire un tour du monde un peu spécial, dans le but de transmettre des messages de paix d’un pays à l’autre, généralement récoltés auprès des guides de ces pays (voir L’Orient-Le Jour du 13 février 2003). Outre ce qu’elle considère comme un geste de contribution, aussi modeste soit-il, à la paix mondiale, ces voyages sont aussi pour elle une occasion de « profiter pleinement de la vie ».
Le 22 février dernier, Joséphine a entamé sa première tournée, qui l’a menée dans plusieurs pays africains, en passant par la Jordanie. L’insuffisance du budget à sa disposition – le concert qu’elle a organisé le 21 février pour récolter des fonds n’a mobilisé que la moitié des spectateurs escomptés, à cause du mauvais temps – l’a obligée à se contenter de dix pays seulement (le plan initial en comprenait vingt) : la Jordanie, l’Égypte, le Soudan, l’Ouganda, le Kenya, le Nigeria, le Bénin, le Togo, le Ghana et le Cameroun. Elle n’est revenue au Liban que le 10 mai, en attendant son prochain périple en Europe.
Joséphine dit avoir surtout été « frappée par la pauvreté dans nombre de ces pays ». Mais l’accueil, très souvent chaleureux, et les expériences ont été différents à chaque fois, surtout qu’elle ne se contentait pas de traverser ces territoires en touriste, mais qu’elle participait activement à des activités sociales avec les mouvements de guides, organisées selon les besoins locaux.
La guide a été accueillie par la neige en Jordanie, dans un pays où ce phénomène est rarissime... Elle a dû attendre quatre jours pour délivrer le message libanais au ministre de la Jeunesse et des Sports. Mais c’est en Égypte que ses activités commencent vraiment, puisqu’elle sert bénévolement dans des hôpitaux. « L’accueil a été très positif dans ce pays », raconte-t-elle. « Des guides de diverses régions se sont déplacées pour participer à la réception du message de paix. »
Au Soudan, Joséphine est vraiment confrontée à la pauvreté. Toutefois, malgré l’insécurité qui règne, « c’est probablement le peuple le plus chaleureux que j’aie rencontré durant mon voyage », dit-elle. Restée à Khartoum, elle prête main-forte aux hôpitaux qui, constate-t-elle, « sont réservés à certaines couches de la population seulement ».
En Ouganda, Joséphine visite des groupes à l’extérieur de la capitale, travaille avec la Croix-Rouge et participe à des campagnes dans les écoles. C’est dans ce pays qu’une marche organisée par les autorités officielles à l’occasion de la transmission du message (envoyé par le Soudan, un pays avec lequel l’Ouganda entretient des relations plutôt tendues) a rassemblé 5 000 personnes, selon la guide.
Après un séjour au Kenya (trop bref, en raison de problèmes de transport), Joséphine atterrit au Nigeria où elle rencontre de nombreux Libanais résidant dans ce pays. C’est là qu’elle est témoin d’une action efficace d’intégration des handicapés dans la société. En effet, certaines des guides au centre nigérian sont elles-mêmes handicapées : elles gagnent leur vie en confectionnant des objets artisanaux et en les mettant en vente à l’occasion d’expositions.
« Le Bénin est probablement le pays le plus pauvre que j’ai traversé », raconte Joséphine. « La population ne dispose d’aucun élément de confort, et pourtant, les gens paraissent heureux. Dans le cadre des activités auxquelles j’ai participé, il m’est arrivé d’aider dans des tâches aussi simples que transporter de l’eau. »
Le grand problème au Bénin, mais aussi au Togo, où la situation est similaire, c’est le sida, qui fait des ravages dans les rangs de la population. « J’ai assisté à des campagnes d’éveil destinées aux enfants, raconte-t-elle. On tente de les décourager de pratiquer une sexualité trop précoce, à moins de douze ans souvent, alors qu’ils n’ont pas encore une idée précise des précautions à prendre. » Au Bénin, Joséphine participe également à des conférences sur la femme.
Au Ghana, ce sont les disparités sociales qui frappent la guide. « La capitale est bien aménagée, mais sorti d’Accra, c’est de nouveau la pauvreté », raconte-t-elle. « J’y ai par ailleurs consacré du temps aux enfants, dans le cadre de sessions de formation à l’hygiène quotidienne notamment. »
Dans les pays qu’elle a traversés, Joséphine Zoughaib a délivré des messages de paix, mais elle est revenue avec une leçon de vie, un témoignage. Afin de poursuivre son périple, la guide a notamment besoin de soutien. Toute personne intéressée peut lire les messages de paix et s’informer plus amplement en consultant le site Internet suivant : guidingfootprints.com

Suzanne BAAKLINI

Vivre les objectifs du mouvement scout

Les voyages de Joséphine Zoughaib, la jeune guide décidée à délivrer des messages de paix dans plusieurs pays du monde, ne sont pas seulement consacrés aux contacts humains et aux activités sociales. Durant ses séjours, elle compte également vivre les cinq objectifs du mouvement scout :
– Relation avec soi
– Relation avec l’autre
– Relation avec la nature
– Relation avec le corps
– Relation avec Dieu
Au terme de ses voyages, elle compte partager son expérience unique avec le plus large public possible en publiant un livre sur son périple.
Un courage et une détermination peu courants, une certaine authenticité aussi ont poussé Joséphine Zoughaib, une guide de 24 ans, physiothérapeute de son état, à projeter de faire un tour du monde un peu spécial, dans le but de transmettre des messages de paix d’un pays à l’autre, généralement récoltés auprès des guides de ces pays (voir L’Orient-Le Jour du 13...