Le vice-président de la Fédération des chauffeurs de taxi a explicité le point de vue de son organisation en affirmant que, un an après l’interdiction des petits véhicules à mazout (minibus et autobus de moins de 24 passagers), il est désormais établi que la protection de l’environnement, que l’on a invoquée pour justifier ces mesures, n’a pas été assurée par ce moyen.
Selon Bassam Tleiss, 200 000 véhicules à mazout sont toujours en circulation, tandis que la consommation de mazout, qui était de 3,7 millions de litres par jour avant l’interdiction sélective, est toujours de 3 millions de litres/jour. L’impact de cette baisse sur l’environnement n’est pas significatif et la pollution au mazout n’a pas disparu.
Pour redresser une situation qui porte un énorme préjudice à des milliers de chauffeurs de bus, la fédération propose l’amendement de la loi 341 interdisant certaines catégories de véhicules à mazout et le retour à la législation ancienne qui donne aux chauffeurs le choix de conduire des véhicules à mazout ou à essence.
Toutefois, pour concilier les exigences sociales avec les normes de l’environnement, les chauffeurs qui choisiront des véhicules à mazout devront utiliser des moteurs spécifiés « Euro 4 » et du mazout non polluant dit « mazout vert » à faible teneur en soufre. Des crédits devraient être accessibles pour permettre aux chauffeurs de renouveler leurs véhicules.
Parallèlement, la fédération préconise le retrait de 15 000 plaques rouges de la circulation : 12 000 plaques de taxis, 1 000 de minibus et 1 000 d’autobus.
Soulignant que le métier du transport est particulièrement exigeant et que les chauffeurs travaillent douze heures par jour pour vivre, 80 % de leurs rentrées étant dépensées sur le carburant et les réparations, les fédérations contestataires se sont donné rendez-vous le 30 juin pour établir un calendrier d’action revendicative.
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