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CONCERT - Au palais de l’Unesco Bel canto pour la fête nationale italienne(PHOTOS)

Duo bel cantiste et l’orchestre de chambre du théâtre communal de Modène.
Public des grands soirs et un aréopage de personnalités politiques et mondaines à l’occasion de la fête nationale de la république italienne avec un duo de chanteurs au répertoire lyrique profondément italien au palais de l’Unesco. Sur scène, la soprane Cinzia Rizzone, vêtue d’une robe longue noire rehaussée d’un bustier brodé, avec un collier de perles garnissant son décolleté, et le ténor Roberto Carli sanglé dans un costume sombre, avec nœud de papillon, cheveux longs gominés à la Samson et moustache noire à la Zapata. Pour les accompagner, l’orchestre de chambre du théâtre communal de Modène composé de Carlo Menozzi et Anna Maria Fornastier (violons), Igino Semprebon (viole), Gionnata Brunelli (violoncelle), Euro Lazzari (contrebasse), Aldo Sisillo (flûte) et Valentina Brunetti (piano).
Au menu, sage et sans éclat de bravoure, puisé au cœur même du répertoire lyrique italien, des pages de Rossini, Mozart, Puccini et Verdi.
Ouverture pleine de gaieté et d’entrain avec l’orchestre sur la partition de L’Italienne à Alger de Rossini. Musique douce et mélodie suave pour une œuvre aux rebondissements multiples et que l’on considérait à très juste titre comme le vaudeville haut de gamme du bel canto.
Larmes et tristesse de la comtesse avec Les noces de Figaro de Mozart, autre œuvre autrement pétillante du génie de Salzbourg où Cinzia Rizzone donne toute l’amplitude d’une belle voix.
Nombreux extraits de La bohême de Puccini où alternent duo et soli pour évoquer la passion de Mimi et Rodolfo sur fond de vie d’artiste dans ses rêves et sa misère. Musique puccinienne par excellence aux accents véhéments et tendres pour dire toutes les intermittences du cœur. Verdi a une place de choix dans ce programme où triomphent quelques extraits de La Traviata, notamment ce vibrant passage de Parigi, O cara.
Juste retour musical en « sinfonia» à Rossini avec l’orchestre de Modène. Mesures emportées et houleuses de Tancrède perdant, toutefois, beaucoup de sa force et séduction avec un orchestre réduit à sa plus simple expression.
De Luisa Miller, œuvre la moins connue de Verdi, un extrait nourri de récriminations et où la trahison a des éclats poussés jusqu’au cri. Tout aussi moins connu est le Gianni Schicchi de Puccini, mais où l’on retrouve la mélodie phare de Oh moi babbino caro, cantilène célèbre d’une fille implorant son père pour un meilleur testament. Toujours les amours contrariées, mais cette fois avec le duo Tosca et Cavaradossi dans O dolci mani pour des lendemains qui chantent avant que le drame n’éclate.
Conclusion avec Madame Butterfly de Puccini, où encore les espoirs sont permis pour cette madame Chrystanthème perdue par l’amour. Air magnifique comme une brise sur le Fujiyama où les voix peuvent atteindre la beauté d’une aurore de début du monde…
Salve d’applaudissements d’un public nombreux qui n’a même pas exigé un bis. Révérence des artistes et finita la musica.

Edgar DAVIDIAN
Duo bel cantiste et l’orchestre de chambre du théâtre communal de Modène.Public des grands soirs et un aréopage de personnalités politiques et mondaines à l’occasion de la fête nationale de la république italienne avec un duo de chanteurs au répertoire lyrique profondément italien au palais de l’Unesco. Sur scène, la soprane Cinzia Rizzone, vêtue d’une robe longue...