Liban-Sud et Irak au centre des entretiens du président iranien à Damas

Le Liban-Sud et l’Irak seront au centre des entretiens que doit avoir le président iranien, Mohammed Khatami, à Damas, où il est attendu ce soir en provenance de Beyrouth. Cette visite en Syrie, deuxième étape de la tournée arabe de M. Khatami, interviendra alors que Téhéran et Damas sont sous le feu des critiques américaines depuis la chute du régime irakien, il y a un peu plus d’un mois. Le 3 mai, le chef de la diplomatie américaine Colin Powell a effectué une visite en Syrie. Une semaine plus tard, il révélait que Washington et Téhéran, dont les relations diplomatiques sont rompues depuis 1980, communiquaient secrètement. Dans une conférence de presse, l’ambassadeur d’Iran à Damas, Hossein Cheikholeslam, a affirmé que la visite de M. Khatami avait pour objectif de « soutenir les pays de la région face aux menaces d’attaques américaines ». Les positions de l’Iran et de la Syrie sont « identiques », a-t-il ajouté, en faisant état d’un « accord total sur le Hezbollah ». « À l’exception d’Israël, le monde entier soutient la résistance du Hezbollah à l’occupation israélienne », a poursuivi l’ambassadeur. « Notre objectif est de préserver l’unité de l’Irak. Nous n’avons pas besoin d’intervenir » dans les affaires intérieures irakiennes, a encore affirmé M. Cheikholeslam. M. Khatami doit avoir deux séries d’entretiens avec M. Assad, avant de quitter Damas demain jeudi pour le Yémen. Il s’agit de la troisième visite du président Khatami en Syrie, qui est l’alliée privilégiée de l’Iran dans le monde arabe depuis la révolution islamique de 1979 et qui avait soutenu Téhéran contre Bagdad durant la guerre Iran-Irak (1980-88). M. Khatami s’était déjà rendu à Damas en mai 1999 et avait assisté en 2000 aux funérailles du président Hafez el-Assad. Le président Bachar el-Assad s’est rendu en Iran le 16 mars avant la guerre en Irak déclenchée le 20 mars.s