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Actualités

Rire jaune, devenir vert

Triomphal, flamboyant, fascinant, mémorable. L’accueil réservé à Khatami. De quoi frémir. Arboré par une déferlante de foules en délire, l’auriverde du Hezb. Un peu éclipsés le rouge, le blanc et le cèdre au milieu. Juste bons pour de jeunes indépendantistes matraqués. Peut-on vivre en ignorant son prochain ? Oui, à 80 %. Plus que cela, on frise le monstre d’égoïsme. Et moins, on touche à l’image sainte. Le mieux, c’est encore de s’en accommoder comme d’un folklore plaisant. Saveur de ces petits Liban qui ont leurs couleurs propres, au charme particulier. Les keffiehs des rougeoyantes tribus du Hermel. Le couvre-chef immaculé des sages de la montagne centrale. Le cherwal brun dans les oliveraies des cimes. L’oumbaz argenté débonnaire des vieux quartiers du littoral. On peut aller comme cela, dans l’acceptable, visuel ou politique, jusqu’au spectre de l’arc-en-ciel. Au-delà, la palette se fait criarde, et même hurlante. Et l’on reste libre, jusqu’à nouvel ordre, de ne pas beaucoup apprécier. Même si le jaune se retrouve dans le drapeau du pape et si le vert est porteur d’espérance. Est-ce une question d’atomes crochus ? Pas du tout. Khatami et Nasrallah sont éminemment sympathiques. Et leur cause commune mérite toute compréhension sinon toute empathie. Mais chacun a son mode de vie, chacun ses intérêts, chacun son appartenance. Ce qui pose la question élémentaire des limites de l’osmose, de la coexistence, face au droit à la différence. Quand s’ouvre en grand, à l’aéroport, la porte du pays, il faut savoir dire ce qui, pour le tableau national, est meilleur. Les enfants qui partent d’ici, ou le frère venu d’ailleurs. J.I.
Triomphal, flamboyant, fascinant, mémorable. L’accueil réservé à Khatami. De quoi frémir. Arboré par une déferlante de foules en délire, l’auriverde du Hezb. Un peu éclipsés le rouge, le blanc et le cèdre au milieu. Juste bons pour de jeunes indépendantistes matraqués. Peut-on vivre en ignorant son prochain ? Oui, à 80 %. Plus que cela, on frise le monstre...