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Retrait - Le patriarche maronite se montre circonspect à l’égard des interventions américaine et française Sfeir : « Ce n’est pas faire preuve de courage que d’accabler les Syriens en difficulté »

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, s’est montré circonspect vendredi à l’égard des interventions des États-Unis et de la France en faveur du retrait des soldats syriens du Liban et s’est prononcé contre une séparation « dans la mésentente » avec la Syrie. « Nous ne voulons pas être dupes. Les grands États poursuivent leurs propres intérêts. Encore faut-il que ceux-ci coïncident avec les intérêts des plus petits », a déclaré Mgr Sfeir, dans un entretien accordé à l’AFP. « Si l’on juge le présent à l’aune du passé, vous savez quel serait le résultat » d’une trop grande confiance accordée aux puissances, a ajouté Mgr Sfeir. « Lors de la guerre du Golfe en 1991, les Syriens ont été récompensés de leur appui à la coalition » internationale qui a bouté les Irakiens hors du Koweït « en obtenant le droit de rester au Liban », a-t-il ajouté. Le patriarche maronite a rappelé qu’il « souhaite que les accords passés entre le Liban et la Syrie et patronnés par les Nations unies soient mis à exécution, dans l’intérêt des deux pays », en allusion aux accords de Taëf, qui prévoient dans une première phase le redéploiement des soldats syriens dans la plaine orientale de la Békaa. « Dans une seconde phase, on verrait comment parvenir à un retrait total », a estimé le patriarche. Interrogé sur les intentions syriennes, le prélat a répondu : « Je ne suis pas dans la tête des Syriens. C’est à eux de décider. » « Ce n’est pas faire preuve de courage que de voir son adversaire en difficulté et lui donner le coup de grâce. Il ne faut pas accabler la Syrie, mais énoncer clairement nos demandes pour que le Liban retrouve sa liberté, son indépendance et sa libre décision », a-t-il souligné. « Nous demandons à rester amis avec les Syriens. Nous n’avons pas intérêt à nous séparer dans la mésentente », a ajouté Mgr Sfeir. Par ailleurs, le patriarche maronite s’est entretenu avec le ministre de la Culture, Ghazi Aridi. En réponse à une question relative aux appréhensions du cardinal Sfeir concernant la composition du nouveau gouvernement, M. Aridi a notamment affirmé que les plaintes à cet égard ne sont pas le fait d’une seule communauté. Selon le ministre, il n’est donc pas vrai qu’une catégorie déterminée de la société est visée.
Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, s’est montré circonspect vendredi à l’égard des interventions des États-Unis et de la France en faveur du retrait des soldats syriens du Liban et s’est prononcé contre une séparation « dans la mésentente » avec la Syrie. « Nous ne voulons pas être dupes. Les grands États...