« Nul ne peut proposer de désarmer la Résistance », avertit le Hezbollah

Le Hezbollah s’est dit convaincu que la Syrie ne céderait pas aux pressions des États-Unis, qui demandent à Damas de fermer les bureaux des organisations que Washington qualifie de terroristes et de cesser de soutenir la formation chiite. « Je doute que quiconque réponde à son appel, car tant qu’il y aura occupation israélienne, nul ne peut proposer de désarmer la Résistance », a déclaré à Reuters, cheikh Hassan Ezzeddine, un haut responsable de cette formation. Dans le même temps, au cours d’une rencontre-débat à Zahrani, M. Mohammed Raad, président du bloc parlementaire du Hezbollah, a qualifié de « critique » et de « difficile » la phase actuelle, tout en soulignant que la formation à laquelle il appartient a « une marge de manœuvre qui peut lui permettre de préserver ses droits et de se prémunir contre toute agression ». « Les efforts se conjugent pour soutenir ce que nous pouvons entreprendre et nous restons prêts à faire face, au pire des cas, à toutes les agressions qui nous seront imposées », a-t-il ajouté. Affirmant s’attendre à tout, le député du Hezbollah a désigné comme étant « un acquis tout ce qui peut être gagné grâce à la diplomatie ». « Mais nous restons prêts à affronter tout ce qui peut nous être imposé par la force. Tout dépend de la partie opposée et de son empressement à brûler les étapes », a-t-il renchéri. Concernant l’appel de la France à un retrait syrien du Liban, en application de la résolution 520, M. Raad a jugé qu’elle s’inscrit dans le cadre de la politique suivie par Paris pour rester impliqué dans le processus international de règlement au Moyen-Orient et pour ramener les États-Unis à l’Onu.