Salamé : « L’État hébreu pourrait frapper des objectifs dans la région »

Le ministre de la Culture, Ghassan Salamé, a mis en garde contre une volonté israélienne de « profiter de la guerre contre l’Irak pour frapper des objectifs prévus sur son agenda », après avoir souligné l’influence israélienne sur la politique américaine. Dans une interview accordée à la télévision syrienne, M. Salamé, qui était interrogé sur les rapports entre Tel-Aviv et Washington, a mis en relief « la présence massive d’alliés du Likoud au sein de l’actuelle Administration américaine », estimant qu’« elle n’a jamais atteint ce niveau sous aucun gouvernement américain ». Il a ensuite expliqué que ce qui se passe actuellement en Irak est le résultat des « concepts israéliens que Washington a adoptés », avant de rappeler que les Américains ont « reconnu avoir utilisé diverses armes israéliennes dans leur guerre contre l’Irak ». « Il y aurait même eu une présence israélienne directe dans le désert irakien avant le lancement de l’opération militaire », a poursuivi M. Salamé. Le ministre a en outre constaté une « similitude entre les opérations américaines et l’expérience israélienne dans la répression exercée au camp de Jénine et les tentatives de neutraliser le Hezbollah ». « Tous ces éléments montrent une étroite interdépendance israélo-américaine », a-t-il constaté. M. Salamé a longuement analysé les raisons des différends américano-britanniques. Elles sont, a-t-il expliqué, d’ordre commercial et politique. Selon lui, les sociétés britanniques ont commencé à exercer des pressions sur leur Premier ministre, lorsqu’elles ont constaté que les firmes américaines se sont partagé entre elles la reconstruction de l’Irak. « La Grande-Bretagne veut retourner, même relativement, dans le giron de l’Europe qui n’approuvait pas sa prise de position, alors que les États-Unis veulent récolter tous les fruits de cette guerre et n’ont aucune limite à leur appétit », a-t-il jugé.