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Le programme pétrole contre nourriture

La survie de la population irakienne repose depuis plus de sept ans sur le programme pétrole contre nourriture, interrompu depuis le début de la guerre mais en passe d’être relancé. Ce programme avait été mis en place en 1996 pour alléger l’impact sur la population des sanctions prises contre Bagdad à la suite de l’invasion du Koweït en 1990. La résolution 986 du Conseil de sécurité, votée le 14 avril 1995, le définissait comme une « mesure temporaire destinée à couvrir les besoins humanitaires du peuple irakien » en attendant que le régime assume ses engagements envers l’Onu et que les sanctions puissent être levées. La résolution 1472, adoptée à l’unanimité vendredi, donne au secrétaire général de l’Onu, pour 45 jours éventuellement renouvelables, la possibilité d’adapter le programme pour qu’il puisse reprendre effectivement dès que possible. Les autorités irakiennes avaient mis 20 mois à accepter « pétrole contre nourriture » qui revient à confier aux Nations unies le contrôle des revenus tirés du pétrole. Un tiers de ces revenus est mis de côté, essentiellement pour dédommager le Koweït et financer le fonctionnement du programme lui-même ainsi que la Commission de contrôle, de vérification et d’inspections des Nations unies (Cocovinu). À l’origine, l’Irak était autorisé à vendre pour deux milliards de dollars de pétrole tous les six mois, et à n’importer que des vivres et médicaments, sous étroit contrôle de l’Onu. En décembre 1999, le Conseil de sécurité a supprimé ce plafond, réduit à 28 % la part mise de côté et étendu la gamme des produits importables en Irak. Aux termes d’une nouvelle révision intervenue en juin dernier, le programme couvrait 24 secteurs économiques, et concernait le bâtiment, l’éducation, les télécommunications, la justice et la finance. La vente du pétrole brut irakien représentait environ 875 millions de dollars par mois. 59 % de ces revenus pétroliers étaient destinés au sud et au centre du pays, où la distribution des biens importés revenait aux autorités irakiennes. L’Onu était chargée de la distribution dans le nord du pays, à majorité kurde, qui bénéficie d’une part de 13 %. À la suspension du programme à la veille du déclenchement de la guerre, le montant total des contrats signés, approuvés et financés se montait à 10,1 milliards de dollars dont 2,4 milliards de nourriture et 1 milliard de biens de santé. Le restant représentait des biens destinés aux autres secteurs d’activités, qui devraient désormais être « redirigés » sur des produits de première nécessité.
La survie de la population irakienne repose depuis plus de sept ans sur le programme pétrole contre nourriture, interrompu depuis le début de la guerre mais en passe d’être relancé. Ce programme avait été mis en place en 1996 pour alléger l’impact sur la population des sanctions prises contre Bagdad à la suite de l’invasion du Koweït en 1990. La résolution 986 du Conseil de...