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Rumsfeld accuse la Syrie, qui dément, de laisser transiter du matériel militaire vers l’Irak Washington met en garde Damas et Téhéran contre toute entrave à la guerre(photo)

Les États-Unis ont adressé hier une mise en garde claire à la Syrie et à l’Iran, soupçonnés de vouloir entraver les opérations terrestres des forces américaines et britanniques en Irak. Ce double avertissement est intervenu sur la base d’informations recueillies par les services du renseignent américain dont a fait état le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, lors d’un point presse au Pentagone. M. Rumsfeld, qui n’a pas donné de précision sur la teneur de ces informations, a dans les deux cas affirmé que Damas et Téhéran seraient tenus « pour responsables » de ces éventuelles entraves à la guerre menée par les États-Unis et la Grande-Bretagne contre le régime de Saddam Hussein. Damas a démenti ces informations. Un porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères a déclaré que les accusations de M. Rumsfeld « visent à couvrir l’échec des forces américaines » en Irak. Dans un premier temps, M. Rumsfeld a accusé les Syriens de laisser transiter du matériel militaire vers leur voisin irakien, à travers leur frontière commune. « Ces livraisons représentent une menace directe pour la vie des soldats de la coalition », a affirmé M. Rumsfeld en précisant qu’elles incluaient des lunettes de vision nocturnes. « Nous considérons ces mouvements comme des actes hostiles et nous en tiendrons le gouvernement syrien pour responsable », a martelé le chef du Pentagone à l’adresse de Damas, l’un des membres du Conseil de sécurité des Nations unies parmi les plus farouches opposants au recours à la force contre l’Irak. La Syrie figure dans la liste noire des États terroristes ou soutenant le terrorisme, établie par le département d’État américain. M. Rumsfeld s’est en revanche refusé à dire si les États-Unis envisageaient de menacer plus explicitement les autorités syriennes, se contentant de dire qu’il avait « soigneusement » choisi ses mots. Concernant l’Iran, lui aussi considéré comme un État soutenant le terrorisme, M. Rumsfeld a accusé des rebelles irakiens, membres de l’aile militaire de l’Assemblée suprême de la révolution islamique, d’avoir des velléités d’opérer à l’intérieur de l’Irak. Ce corps militaire, connue sous le qualificatif de « Badr », que le secrétaire à la Défense a nommé Conseil suprême de la révolution islamique, est « entraîné, équipé et commandé par les gardiens de la révolution » en Iran, a précisé le ministre. « Nous considérerons que cette activité du corps Badr à l’intérieur de l’Irak ne nous aide pas », a-t-il dit. « Dans la mesure où ils entravent les activités du général (Tommy) Franks (ndlr : qui commande les opérations contre l’Irak), ils seront considérés comme des combattants », a ajouté M. Rumsfeld, qui a chiffré à plusieurs centaines le nombre de ces Irakiens soutenus par Téhéran et se trouvant d’ores et déjà en territoire irakien. L’Assemblée suprême de la révolution islamique est l’un des grands mouvements de l’opposition irakienne, qui dit représenter les musulmans chiites, majoritaires dans ce pays. Ses leaders sont réfugiés en Iran. Ce mouvement est plutôt mal considéré par Washington et par de nombreuses personnalités irakiennes en exil qui ne voient pas d’un bon œil la création d’un nouvel État islamique prenant l’Iran intégriste pour modèle. Cette instance a mis en garde vendredi contre toute atteinte par les forces de la coalition de Najaf et Kerbala, en Irak, les villes plus saintes du chiisme après la Mecque et Médine. L’imam Ali, considéré comme le successeur du prophète par les chiites, est enterré à Najaf, et l’imam Hossein, petit-fils du prophète, à Kerbala. Mardi, M. Rumsfeld avait estimé que « pour l’instant, l’Iran n’a rien fait pour nous compliquer la vie. J’espère que cela va continuer ainsi ».
Les États-Unis ont adressé hier une mise en garde claire à la Syrie et à l’Iran, soupçonnés de vouloir entraver les opérations terrestres des forces américaines et britanniques en Irak. Ce double avertissement est intervenu sur la base d’informations recueillies par les services du renseignent américain dont a fait état le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, lors...