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Les sorties de la semaine – Aspects du cinéma américain – La comédie: «Maid in Manhattan» – La science-fiction: «Star Trek: Nemesis» – Le comique (?): «Analyze That»(photos)

Hollywood domine la semaine. Pas avec ce qu’il a de meilleur: si «Maid in Manhattan», de Wayne Wang, est une comédie romanesque acceptable (voir compte-rendu de Dyma Demirdjian), «Star Trek: Nemesis» n’a certes rien de génial, et «Analyze That» est franchement médiocre. À signaler que «Ararat» a terminé sa carrière. Deux films annoncés la semaine dernière (heureusement sous réserve!) ont été reportés: «Frida», de Julie Taymor, au 27/3, et «Yalla! Yalla!», de Josef Fares, au 20/3. Sorties prévues pour le jeudi 20/3 (sous réserve) – «About Schmidt», d’Alexander Payne, avec Jack Nicholson, Kathy Bates, Dermot Mulroney. – «The Hours», de Stephen Daldry, avec Nicole Kidman, Julianne Moore, Meryl Streep. Un jour, mon prince viendra Maid in Manhattan, de Wayne Wang Cette comédie romantique regroupe Jennifer Lopez et Ralph Fiennes. Il est vrai que l’association de ces deux noms surprend, surtout lorsqu’il s’agit d’une histoire d’amour, mais le duo marche plutôt bien. Ne vous attendez pas pour autant à voir l’alchimie totale, mais ça passe. L’histoire, en quelques lignes: Marisa vit avec son fils Ty dans le Bronx et travaille comme femme de chambre dans un palace luxueux de Park Avenue. Sa vie se trouve bouleversée lorsque Christopher Marshall (candidat au Sénat) se méprend sur son identité, la prenant pour une personne de son milieu. Voilà donc une parfaite excuse pour en arriver à une comédie romantique. Nous pourrions même parler d’une Cendrillon des temps modernes; la pauvre petite employée, éprise du séduisant sénateur qui l’invitera d’ailleurs à un bal (bal de charité, certes, mais bal quand-même). Marisa partage également la même passion que Vivianne (Pretty Woman) pour les habits et les accessoires de marque. Et pour parler de son fils Ty, il rappelle la tête blonde de Jerry Maguire, c’est-à-dire un petit bout d’homme sympa et surtout intelligent. Wayne Wang nous a donc concocté un mélange bien dosé et, ma foi, le résultat est plutôt agréable. Le film se regarde gentiment. On retrouve une J. Lo ravissante, fraîche et attachante, qui a surtout réussi l’exploit ultime.. décoincer Ralph Fiennes. CIRCUIT EMPIRE – ESPACE Analyze That, de Harold Ramis Voir notre dernière chronique (7/3). Inutile – vraiment inutile – d’y revenir. CIRCUIT EMPIRE – ESPACE Star Trek: Nemesis, de Stuart Baird Malgré la suprématie dominante de Star Wars, la saga de Star Trek continue son petit bonhomme de chemin à travers le cosmos, avec une obstination touchante. Dérivé d’une série télé à succès, Star Trek est passé au grand écran en 79 (The Motion Picture, de Robert Wise). Nemesis doit en être le septième ou huitième épisode – on ne sait plus très bien! Ce long itinéraire est jalonné d’étapes variables, avec des signes de fatigue inévitables. D’autant que le concept de Star Trek semble avoir été établi une fois pour toutes (i.e: pour tous les films). Schéma-type des scénarios: le vaisseau spatial «Entreprise» sillonne la Voie lactée et autres espaces sidéraux (parfois sidérants) afin de détecter des planètes dangereuses et de déjouer tout complot antiterrien. Avis aux amateurs. CONCORDE, ABRAJ, ZOUK Yalla! Yalla!, de Josef Fares Le film est une production suédoise (vo, sous-titres arabes et anglais). C’est aussi une entreprise «familiale»: outre le réalisateur (Josef), qui a également écrit le scénario, il y a plusieurs Fares dans la distribution. Ce qui ne veut pas dire que le film soit visible «en famille»! Même si les Scandinaves ont l’esprit large, s’agissant de sexualité... Il faut prendre Yalla! Yalla! comme il vient: un divertissement sans prétention ni ambition déplacées, joué avec un naturel bon enfant et fabriqué sans recherche particulière. Compte tenu du milieu libanais (transposé en Suède sans armes, avec bagages, us et coutumes), il y avait pourtant matière à une observation intéressante et savoureuse. On s’en est tenu à l’anecdote. La voici résumée en quelques lignes. Ils sont deux copains, Roro et Mans. Ils gagnent plus ou moins leur vie – sans trop se fatiguer – comme agents d’entretien du parc municipal local. Roro se plaît beaucoup avec la blonde Lisa. Mans aime une autre blonde, Jenny. Activités sexuelles normales, mais les complications ne vont pas tarder. Lisa demande à Roro de la présenter – en vue de mariage – à ses parents. Laquelle famille entend marier Roro – sans tarder – à une jeune Libanaise de la communauté, Yasmine (qui ne veut pas de ce mariage forcé). Quant à Mans, il doit affronter un problème d’impuissance, «apparemment» difficile à régler... 90 minutes de projection suffiront pour mettre tout en ordre – à l’heureuse satisfaction des intéressés. L’affaire est menée sur un rythme rapide, selon une technique très télévisuelle: découpage et montage préfigurent une diffusion «commerciale» à la télévision. Il est bien possible que notre public se plaise au spectacle. Histoire d’oublier... tout et le reste. Sortie reportée au jeudi 20/3 Retour Chicago, de Rob Marshall Chicago s’annonce, partout, comme un très grand succès – et le Liban ne fait pas exception. Tant mieux! Signalons d’abord, dans notre article de la semaine dernière, une curieuse coquille. Citant le propos de Richard Gere en avocat affairiste, j’avais écrit: «Tout cela, c’est du cirque, kid» – et non pas du critique! Et maintenant, une mise au point sur l’attitude de la presse française envers le film de Rob Marshall. Nous avions mentionné des opinions négatives. Il y en a eu de tout à fait positives: voir l’article très élogieux de la revue Le Point. Attendons les Oscars (23 mars). Un rappel de l’historique du thème Chicago, à la scène et à l’écran. 1926: une pièce de Maurine Watkins, intitulée The Brave Little Woman. 1927: Chicago, film muet. 1942: Roxie Hart, un film de William Wellman, avec Ginger Rogers et Adolphe Menjou. 1975: le show musical Chicago débute à Broadway (chorégraphie signée Bob Fosse), triomphe immédiat. 2003: le film de Rob Marshall (qui n’oublie pas, au passage, de rendre hommage à Marilyn Monroe). Vous voilà renseigné. Et si vous avez déjà vu le film, un conseil: allez le revoir! CONCORDE, KASLIK, FREEWAY, ABRAJ l Ciné-club de l’Iesav Suite à un décalage de la programmation, c’est le très bon film de Karel Reisz, The French Lieutenant’s Woman (1981) – déjà présenté dans notre chronique du 14 février dernier –, qui sera projeté le lundi 17, à 19h30. Recommandé. Théâtre Béryte (USJ) l Ciné-club de l’École supérieure des affaires Début du nouveau cycle «Tibet, destination Elévation»: Seven Years in Tibet, film américain de Jean-Jacques Annaud (1997), avec Brad Pitt et David Thewlls (durée: 2h15). Récit authentique de l’expédition en Himalaya menée par le jeune alpiniste autrichien Harrer, à la veille de la Seconde Guerre mondiale (en 1939), et des aventures qui le conduisirent au cœur du Tibet, dans la «Cité interdite» de Lhassa. Où il se lia d’amitié avec le tout jeune dalaï-lama. Un peu long, mais curieux, et filmé dans des paysages splendides. Brad Pitt se donne avec passion à son rôle. Esa, rue Clemenceau, mardi 18, à 20h40 l Ciné-club du Centre culturel français Suite du cycle «Poésie en image(s)»: Boy Meets Girl, un film de Léos Carax (1984), avec Denis Lavant et Mireille Perrier (durée: 1h40). Tourné en noir et blanc – et pour cause: c’est un film entièrement «nocturne». Carax est un cinéaste résolument «différent»: comment oublier qu’on lui doit Les amants du Pont-Neuf... Sous un titre faisant référence à une mythologie hollywoodienne, il a mis en scène des intrigues d’amitiés trahies et d’amours tordus et fous. Avec d’ailleurs un dénouement tragique. Un style insolite pour un univers fermé et pourtant fascinant. Salle Montaigne, mercredi 19, à 19h15 l Ciné-club de l’Alba Gosford Park, film anglo-américain de Robert Altman (2001) avec Alan Bates, Derek Jacobi, Helen Mirren, Ryan Philippe, Maggie Smith et Christin Scott-Thomas (durée: 2h17). Cela se passe en 1932, dans un manoir de la campagne anglaise: lieu idéal pour un jeu de massacre «à la Altman». Un cinéaste inégal mais jamais indifférent. La distribution est impressionnante (le film n’était finalement pas sorti chez nous). Mérite le déplacement. Alba, ce soir même, vendredi 14, à 19h. L’ACTUALITÉ l Francis Ford Coppola, après une attente de 20 ans, va enfin pouvoir réaliser son rêve: tourner son film le plus ambitieux depuis son film célèbre sur le Vietnam, Apocalypse Now (1979). Il s’agit de Megalopolis, une vaste épopée avec une histoire d’amour dans le style de Guerre et paix et située à New York après la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’intrigue se poursuit dans les années 60 et plonge dans un futur encore imprévisible. Une énorme entreprise!... Parmi les vedettes pressenties: Matt Dillon et Russell Crowe. À suivre avec attention. l Au Danemark, la théorie du «Dogme» – une nouvelle manière de filmer, paraît-il? – continue à faire des «ravages» (parfois positifs). Vous connaissez le nom du cinéaste Lars von Trier, depuis le surestimé Dancer in The Dark; il vient de terminer son nouveau film, un thriller intitulé Dogville, avec Nicole Kidman et Lauren Bacall. Autre metteur en scène «dogmatique», Thomas Vinterberg (Festen) va bientôt sortir son tout dernier film, It’s All About Love – qui relève de la science-fiction, comme le titre ne l’indique guère –, dont Joaquin Phœnix est la vedette. l En Algérie, on a beaucoup parlé du film de Yamina Bachir-Chouikh, Rachida, qui dénonce les impasses du terrorisme. Le film a été tourné – non sans difficulté(s) et courage – à Alger et dans ses environs. C’est l’actrice Ibtissem Djouadi qui tient le rôle-titre de Rachida. Le film a été remarqué, au point de retenir l’attention de Robert De Niro pour une sélection à «son» Festival de New York. Il serait souhaitable que le film trouve un distributeur au Liban. l Aux États-Unis, le nouveau «blockbuster à la mode», c’est Daredevil, de Mark Steven Johnson: encore un «super-héros» de BD! et un justicier, évidemment... C’est Ben Affleck (tiens!) qui incarne ledit personnage. Le film – qui a démarré très fort aux USA – devrait bientôt sortir à Beyrouth. RUBRIQUE RÉALISÉE PAR JEAN-PIERRE GOUX-PELLETAN
Hollywood domine la semaine. Pas avec ce qu’il a de meilleur: si «Maid in Manhattan», de Wayne Wang, est une comédie romanesque acceptable (voir compte-rendu de Dyma Demirdjian), «Star Trek: Nemesis» n’a certes rien de génial, et «Analyze That» est franchement médiocre. À signaler que «Ararat» a terminé sa carrière. Deux films annoncés la semaine dernière...