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Opposition - Le général en exil a donné une conférence à Washington Aoun : Le rétablissement de la démocratie au Liban passe par l’application de la 520

L’ancien chef du gouvernement, le général Michel Aoun, a donné vendredi une conférence à Washington sur « la politique étrangère des États-Unis et l’occupation syrienne du Liban », dans le cadre d’un séminaire sur « le rétablissement de la démocratie au Liban » organisé par un « think-tank » américain, le « Hudson Institute for Democracy ». Une conférence qui s’inscrit dans la lignée du discours souverainiste du général et dont la toile de fond était la suivante : le retour de la démocratie au Liban passe par l’application de la résolution 520 du Conseil de sécurité, c’est-à-dire par le retrait de toutes les forces armées étrangères. Surtout que les États-Unis pourraient réunir la communauté internationale autour d’une telle initiative, a-t-il souligné. Le général Aoun a commencé son intervention par une lecture du système international basé sur le droit des peuples à l’autodétermination au lendemain de la création de l’Onu. « Dès sa naissance, ce droit a été hypothéqué par des régimes dictatoriaux et théocratiques, lesquels ont rejeté la charte des droits de l’homme, ont marginalisé leur peuple et paralysé leur aptitude au développement en consacrant des traditions obsolètes héritées de mentalités primitives. Ces régimes constituent un terrain fertile pour l’incubation et le parrainage du terrorisme, qu’ils utilisent comme un instrument stratégique de leurs politiques étrangères », a-t-il affirmé, en présentant le Liban d’autrefois comme « une société multiculturelle », un « pont entre l’Est et l’Ouest qui prônait la promotion des valeurs universelles » au grand dam de ces régimes. Lesquels ont aussitôt « voulu le détruire, parce qu’il constituait une menace pour leur existence ». « Le régime syrien a joué un rôle majeur dans ce cadre », a indiqué le général Aoun, en proposant sa lecture du rôle de « pompier-pyromane » tenu par la Syrie durant la guerre du Liban, jusqu’à « son entrée dans le dernier bastion libre du pays, le 13 octobre 1990 ». « Depuis 1990, le régime syrien a entrepris une destruction systématique de l’infrastructure de la société libanaise à tous les niveaux, en commençant par l’installation au pouvoir de marionnettes inféodées aux services de renseignements syriens (...) », a-t-il indiqué, dressant un bilan de la situation politique et économique du pays. « La Syrie a éliminé le Liban de la scène politique internationale (...) interrompant les négociations de paix libano-israéliennes (...) imposant son veto à l’application de la résolution 426 et créant le prétexte des fermes de Chebaa pour ne pas désarmer les milices alliées », a estimé le général. « Comment la Syrie s’est-elle présentée aux yeux du monde entier comme facteur de stabilité au Liban, alors qu’en réalité, elle a détruit la pérennité de ce pays et l’a mutilé ? Comment le monde autorise-t-il la Syrie à rester au Liban, alors qu’elle n’a pas réussi à respecter ses engagements ? » s’est-il demandé, estimant que le régime syrien avait créé au Liban des îlots favorisant le développement du terrorisme. Le général Aoun a ensuite fait le lien entre le terrorisme et les régimes qui le nourrissent et l’abritent, estimant que « l’éradication du terrorisme passe nécessairement par l’éviction des régimes non démocratiques ». Il a enfin fait un plaidoyer pour la démocratie : « Elle n’est pas une infrastructure que l’on construit en quelques mois, ni une topographie. Elle ne se limite pas non plus au simple exercice du vote. Elle est avant tout une éducation à des concepts (...) » « Malgré le fait que le régime libanais a été soumis à l’occupation syrienne, les Libanais n’ont pas jeté l’éponge et continuent à rejeter la dictature sous toutes ses formes. Le peuple libanais reste extrêmement compétent pour jouer un rôle pionnier dans la promotion de la liberté et de la démocratie au Moyen-Orient. Il possède l’expérience et la culture requises et chérit les valeurs et les principes qui vont dans ce sens », a enfin indiqué le général Aoun.
L’ancien chef du gouvernement, le général Michel Aoun, a donné vendredi une conférence à Washington sur « la politique étrangère des États-Unis et l’occupation syrienne du Liban », dans le cadre d’un séminaire sur « le rétablissement de la démocratie au Liban » organisé par un « think-tank » américain, le « Hudson Institute for Democracy ». Une conférence...