Rechercher
Rechercher

Actualités

Passion - Leçons de cuisine mensuelles au « Phoenicia Inter-Continental » Des recettes originales à tester sur place, dans un cadre sophistiqué

Si, comme le disent certains, le chemin du cœur passe par l’estomac, les femmes libanaises ont désormais un moyen sûr d’atteindre celui de leurs hommes. La classe de cuisine, organisée par l’hôtel Phoenicia Inter-Continental, dans son restaurant prestigieux, Eau de vie, est justement destinée à permettre à celles qui le désirent, d’apprendre des recettes sophistiquées, mais faciles à réaliser, avec quelques secrets et un déjeuner pour goûter ce qu’elles ont appris en prime. Une fois par mois, un rendez-vous, juste pour le plaisir, et quelques heures de détente garantie.Le cadre est on ne peut plus sophistiqué. Le matériel utilisé aussi, et le chef, avec son sourire avenant, est un peu comme la cerise sur le gâteau. Ce n’est même pas une image, puisqu’en cette matinée pluvieuse, dans le chaleureux décor du restaurant Eau de vie, encore désert à cette heure de la journée, on est là pour parler cuisine, celle des gourmets bien entendu. Une quinzaine de femmes, élégamment mises et coiffées, sont à l’heure pour apprendre de nouvelles recettes destinées à épater leurs époux, mais aussi leurs éventuels convives. À peine l’hôtel Phoenicia a-t-il lancé sa classe de cuisine mensuelle, sous la supervision du chef de l’Eau de vie, M. Guillaume Brard, que ces dames ont sauté sur l’occasion pour à la fois s’accorder une matinée différente et utiliser agréablement et utilement leur temps. Une classe pas comme les autres Les tables sont placées les unes derrière les autres, comme dans une vraie classe, mais sur chaque pupitre, un dossier, un bic et un verre d’eau attendent les élèves. En face, un écran pour mettre en valeur les gestes du chef et sur un chariot dressé pour la circonstance, une vaisselle en argent, un petit réchaud et tous les ustensiles nécessaires pour préparer les bonnes recettes. La « quinzaine de la Savoie » oblige, c’est le chef Frank Page, originaire de cette région, qui donne cette fois la leçon. Des recettes du terroir, consistantes, même si le chef, se voulant rassurant, affirme que la tarte au beaufort et la tartiflette sont moins caloriques qu’une assiette d’amuse-gueule bien libanais. À base de fromage, le beaufort (le gruyère de la région), de crème, de lard et de pommes de terre, les spécialités de la Savoie sont essentiellement destinées aux gourmands qui souhaitent bien se sustenter après une journée d’efforts dans les montagnes. « Un peu comme après une journée de ski, à Faraya », précise le chef, décidément rompu aux habitudes libanaises. Très studieuses, les élèves écoutent attentivement, posant des questions pratiques, notamment sur l’existence de produits équivalents, au cas où le fromage initial par exemple serait introuvable. Entre quiche et tartiflette La première recette est donc une sorte de quiche au fromage, avec sa pâte brisée qu’il est préférable de préparer la veille, mais le chef conseille aussi bien les pâtes congelées que l’on trouve au supermarché. Des oignons, de la crème, du lait, et le fromage, et le tour est joué. Avec le chef, tout paraît si simple et les odeurs qui se dégagent ouvrent tous les appétits. À côté du chef, M. Joseph Gharby, responsable du restaurant Eau de vie, guette la cuisson du plat pour suggérer le vin qui devrait l’accompagner. Ce jour-là, il n’y en a que pour le vin blanc, car si le fromage se marie généralement bien avec le vin rouge, lorsqu’il est intégré dans un plat, il préfère le vin blanc. Et plus le fromage est fort, plus il sera mis en valeur par un vin sec, un vin qui doit parler aussi bien à l’œil, au nez qu’à la bouche. Des délices à gogo, donc pour une matinée pourtant studieuse. La tartiflette, spécialité purement savoyarde à base de pommes de terre, de lardons, de crème, de lait, de beurre, d’oignons et de fromage reblochon, est un véritable péché pour ceux qui suivent un régime alimentaire, mais quelle saveur ! La préparation est plus ou moins facile, du moins tant que le chef est là pour donner les instructions. Et le plat, selon les élèves, plaira sûrement aux enfants affamés. Un bon vin blanc pour accompagner le tout et il ne reste plus qu’à faire le dessert, des bugnes de Savoie, ou des beignets à la pâte savoureuse qui, contrairement aux nôtres, ne sont pas replongés dans du sirop, mais sont accompagnés d’une sauce au chocolat, d’une glace aux fruits rouges ou simplement de sucre. Avant de lever la séance, le chef Frank Page offre à ses élèves du chocolat de Savoie, dit « la frolanche » ou, selon lui, promu traducteur, la caresse d’un Savoyard. Tout un programme, en quelque sorte. Mais cette recette-là restera secrète. Les dames repartent avec les recettes apprises bien notées et elles devront se préparer à en apprendre de nouvelles le mois prochain. Au menu, du foie gras, du rôti et un fondant au chocolat, le tout enseigné par le chef Guillaume Brard. Scarlett HADDAD
Si, comme le disent certains, le chemin du cœur passe par l’estomac, les femmes libanaises ont désormais un moyen sûr d’atteindre celui de leurs hommes. La classe de cuisine, organisée par l’hôtel Phoenicia Inter-Continental, dans son restaurant prestigieux, Eau de vie, est justement destinée à permettre à celles qui le désirent, d’apprendre des recettes...