Colloque « Quelle loi électorale pour le Liban ? » à l’Université de La Sagesse

L’Université de La Sagesse a clôturé hier son colloque annuel sur le thème « Quelle loi électorale pour le Liban? », avec la participation de plusieurs personnalités politiques et académiques. La première séance a réuni le ministre de la Culture, Ghassan Salamé, l’ancien gouverneur de la Banque centrale, Edmond Naïm, et les professeurs Nawaf Salam, Nawaf Kabbarah et Issam Sleimane, et en présence du député Bassem Yammout et de l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar. M. Salamé a mis en exergue le « caractère dynamique de la loi électorale, qui devrait suivre les mutations survenues aux plans démographique, politique et social ». M. Naïm a présenté son projet proposant des élections à deux degrés, sur base égalitaire entre les deux communautés. MM. Sleimane et Kabbarah ont insisté sur la nécessité de tenir compte de la culture électorale, qui constitue le véritable facteur de changement au-delà des mécanismes. M. Salam a pour sa part mis en échec la théorie selon laquelle la petite circonscription garantirait une meilleure représentation. La deuxième séance a regroupé le ministre d’État Bahige Tabbarah, les députés Boutros Harb et Bassem Sabeh, l’ambassadeur Joy Tabet et le professeur Daher Ghandour. M. Tabbarah a plaidé pour un dialogue national sur la loi électorale, tandis que M. Harb a évoqué les différentes conditions garantissant une loi électorale équitable (plafond pour les dépenses durant la campagne, impartialité du pouvoir, interdiction de la publicité électorale, nécessité de l’isoloir...). Le député Sabeh a enfin évoqué les ingérences des autorités durant les élections. Jeudi, le président de la Chambre, Nabih Berry, avait participé à la cérémonie d’ouverture du colloque.