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LIGUE ARABE - Amr Moussa a confirmé hier la présence de l’Irak, le 1er mars, à Charm el-Cheikh Lahoud : « Que ce sommet puisse cristalliser l’unité des rangs et renforcer la solidarité » Le Conseil des ministres décidera demain de la participation du Liban et de la composition de la délégation (pho

L’Irak participera au sommet arabe (que présidera le Liban jusqu’à sa tenue) prévu pour le 1er mars à Charm el-Cheikh, a indiqué hier le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa. « Le secrétariat de la Ligue a reçu une lettre officielle de l’Irak dans laquelle celui-ci confirme qu’il participera au sommet, en dépit des appels de certains pays arabes (dont l’Irak) pour repousser la date de cette rencontre », a-t-il dit. « Le but de ce sommet est d’éviter à la région les horreurs d’une guerre qui aura des conséquences catastrophiques » pour les pays arabes, a-t-il ajouté.Prétextant un manque de temps dû à « la préparation des dossiers qui doivent être soumis aux chefs des inspecteurs » de l’Onu, Hans Blix et Mohammed el-Baradei, l’Irak, qui jusque-là était favorable à « toute réunion arabe » pour le soutenir, avait demandé que le sommet soit repoussé jusqu’après le 14 mars. Cette demande a reçu l’appui de plusieurs pays, la Syrie, le Yémen, l’Algérie et le Liban, qui ont vu dans l’insistance des alliés de Washington à se réunir samedi l’intention cachée de faire accepter aux Arabes une intervention US en Irak. Sauf qu’auparavant, dans la journée d’hier, le chef de l’État, Émile Lahoud, a souhaité (sans donner aucune indication sur une éventuelle date) que le sommet arabe « puisse cristalliser l’unité des rangs arabes et renforcer la solidarité entre » les pays de la Ligue. « Exactement comme cela s’est passé durant le sommet de Beyrouth, en mars dernier », a précisé le locataire de Baabda, rappelant que ce sommet a été celui de « la réconciliation arabe », des « décisions historiques » et d’une unanimité totale entre les pays membres. « Qui devraient s’attacher à cela, parce que c’est une réalisation unique », a-t-il recommandé. Le président Lahoud, qui recevait hier l’émissaire spécial du président iranien (lire par ailleurs), a affirmé que « toute réunion qui n’aurait pas pour but d’unifier la position arabe aurait des répercussions négatives sur les droits » des Arabes. Cela sans compter, a-t-il poursuivi, le handicap dont pâtirait leur image aux yeux de la communauté internationale en tant que force efficace, capable d’imposer un poids politico-économique, et une voix qui porte, ne serait-ce qu’au sein de leur propre région. Quoi qu’il en soit, la participation du Liban au sommet arabe à venir, ainsi que la composition de la délégation qui accompagnera le chef de l’État seront à l’ordre du jour du Conseil des ministres qui se tiendra demain jeudi. Avec une constante : l’attachement du Liban aux résolutions du sommet de Beyrouth et au contenu du communiqué issu du dernier Conseil des ministres des Affaires étrangères tenu au Caire le 16 février, notamment aux clauses se rapportant à l’Irak. Le Liban serait soutenu en cela, disent des sources diplomatiques bien informées, par plusieurs pays arabes. Selon ces sources, les contacts, tant libano-libanais qu’interarabes, se sont intensifiés, et à tous les niveaux. Il est ainsi prévu que les chefs de la diplomatie arabes se réunissent demain jeudi en prévision du sommet, et si ces contacts réussissent, un communiqué du Conseil des ministres arabes des AE sera publié « pour mettre fin aux réserves de certains pays » au sujet de la date, et pour réaffirmer, en écho à la demande d’Émile Lahoud, « la solidarité et l’unité des rangs arabes », ainsi que l’attachement au communiqué du 16 février. « Ainsi, si l’unanimité souhaitée entre les pays arabes se fait, le sommet aura lieu avec la participation de tous », ont indiqué ces sources précitées. Celles-ci ont indiqué que tous les projecteurs seront braqués sur la réunion des ministres arabes des AE demain jeudi, sur base de laquelle seront connues la quantité comme la qualité (le niveau) de la participation au sommet, notamment des pays qui se sont solidarisés avec l’Irak et son souhait de report. Des contacts ont ainsi eu lieu entre le secrétaire général de la Ligue arabe et le ministre irakien des Affaires étrangères, Nagi Sabri, afin que Bagdad revoie sa demande. Tout cela sachant qu’Amr Moussa a assuré que le sommet n’entérinera aucune résolution qui « embarrasserait » l’Irak, que, « bien au contraire, il se solidarisera » avec lui. Et qu’il a rejeté les rumeurs selon lesquelles le sommet demanderait à Saddam Hussein de démissionner pour éviter les frappes américaines contre son pays. « Cela s’inscrirait hors de notre cadre de travail. Nous œuvrons dans le cadre des résolutions de l’Onu et pour souligner l’importance de la coopération de l’Irak pour l’élimination des armes de destruction massive », a-t-il affirmé. De sources ministérielles, on indique que le programme (en principe) du sommet sera le suivant : arrivée des chefs d’État à Charm el-Cheikh vendredi, qui assisteront le soir même à un dîner offert en leur honneur par le président égyptien, Hosni Moubarak ; première réunion le lendemain samedi, en deux séances (dont la clôture, en soirée), ce qui permettra aux leaders arabes de rentrer chez eux samedi dans la nuit ou dimanche matin. En soirée, hier, la Mauritanie, la Tunisie et le Maroc avaient donné leur accord pour participer au sommet le 1er mars. Un sommet auquel envisage de se rendre le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, « même si rien n’a encore été définitivement décidé », a indiqué l’un de ses porte-parole. Dans tous les cas, s’il décidait de se rendre à Charm el-Cheikh, Kofi Annan assisterait à un sommet au cours duquel pourraient éclater au grand jour les profondes dissensions entre les 22 membres de la Ligue arabe, face aux menaces américaines de passer à l’offensive en Irak. « Le monde arabe vit une véritable tragédie (...), certains pays arabes en sont malheureusement arrivés à se mobiliser pour lutter contre tout appel au rassemblement », écrivait hier un quotidien gouvernemental égyptien. Pendant qu’un analyste algérien affirmait que « l’Irak et d’autres ont peur qu’un sommet cautionne une intervention américaine, d’autant que la demande vient de l’Égypte, qui passe pour un sous-traitant des États-Unis », faisant écho aux propos tenus avant hier par le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, qui a refusé l’idée d’un sommet qui « se plierait aux diktats de l’Administration US, ou qui légitimerait une guerre américaine contre l’Irak ».
L’Irak participera au sommet arabe (que présidera le Liban jusqu’à sa tenue) prévu pour le 1er mars à Charm el-Cheikh, a indiqué hier le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa. « Le secrétariat de la Ligue a reçu une lettre officielle de l’Irak dans laquelle celui-ci confirme qu’il participera au sommet, en dépit des appels de certains pays arabes (dont...