Communautés Sfeir appelle l’État à protéger les agriculteurs

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a appelé hier l’État à lutter contre la concurrence illicite au niveau des produits agricoles. « Il ne se passe pas un jour sans qu’une chaîne de télévision ne diffuse des reportages sur des problèmes sociaux, concernant les ouvriers et les travailleurs par exemple, ou l’agriculture et la réforme agraire », a affirmé le patriarche dans le cadre de son homélie dominicale. Mgr Sfeir célébrait la messe à Bkerké à l’occasion de la fête de la Présentation de Jésus au Temple. « Nous avons vu ces derniers jours des images montrant la colère des agriculteurs, qui déversaient sur la route ce qu’ils ont tiré de la terre à la sueur de leur front, parce qu’ils sont incapables d’écouler leurs récoltes », a-t-il indiqué. « C’est à l’État de règler cette question. Les agriculteurs doivent être protégés par l’État face à la concurrence illicite. Il doit leur assurer un marché pour écouler leurs produits, afin qu’ils puissent rester sur leur terre et en prendre soin. Pour qu’ils ne fuient pas vers les villes, où ils vont grossir les rangs des chômeurs », a poursuivi Mgr Sfeir. « Le chômage est la boutique du diable », a dit le prélat maronite, citant un proverbe arabe. À l’issue de l’office divin, le patriarche maronite a reçu le député Nabil Boustany, avec qui il a procédé à un tour d’horizon de la situation en général. Mgr Kallas : Donnons aux responsables la chance de sauver le Liban L’archevêque grec-catholique de Beyrouth et de Jbeil, Mgr Youssef Kallas, a invité les chrétiens à « adopter une nouvelle politique », celle de l’« optimisme ». Lors d’une messe célébrée à l’occasion de la fête de la Présentation de Jésus au Temple, en l’église Saint-Jean Chrysostome, rue de Damas, et en présence notamment du ministre d’État Michel Pharaon, Mgr Kallas a appelé les Libanais à faire preuve de « solidarité » et de « confiance mutuelle ». « Nous sommes tous convaincus de la nécessité de s’épauler en vue de réaliser le bien commun, dans l’intérêt du pays, (...) loin de la logique du partage du gâteau et de la force. Donnons aux responsables une marge de manœuvre pour qu’ils puissent faire leur devoir et sauver le pays, à l’abri des blocs sectaires », a-t-il conclu.