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Social - Lancement du projet de renforcement des capacités institutionnelles en matière de justice des mineurs Bientôt, un centre spécialisé pour les jeunes détenues (photo)

«La question de la délinquance juvénile est d’une actualité permanente. Elle est une des plus urgentes de l’époque présente. » C’est ce qu’a affirmé hier l’épouse du chef de l’État, Mme Andrée Lahoud, lors du lancement de la seconde phase du projet de « renforcement des capacités institutionnelles en matière de justice des mineurs ». La cérémonie, qui a eu lieu au palais présidentiel de Baabda en présence de plusieurs personnalités du monde politique, a été placée sous le patronage de Mme Lahoud, qui suit de près ce dossier dont la première phase a été initiée en 1999. Soutenu par le bureau des Nations unies pour la lutte contre la drogue et le crime, le projet consiste à réformer le cadre juridique du traitement des enfants en conflit avec la loi. Le nouveau projet vise à réformer l’administration des prisons et les conditions de détention des adolescents, plus précisément des filles mineures. Il prévoit, dans un second volet, la création d’un service de soutien aux jeunes, le renforcement des politiques de prévention de la délinquance juvénile ainsi que l’élaboration d’une procédure de protection pour les enfants à risque. « La hausse tendancielle de la délinquance des mineurs se confirme d’année en année. Ce qui est encore plus grave, c’est qu’elle se caractérise par une baisse de l’âge des mineurs », a affirmé Mme Lahoud dans son discours. Évoquant le nouveau projet – qui sera exécuté en collaboration avec les ministères de l’Intérieur et de la Justice –, l’épouse du président de la République a relevé que les problèmes de la délinquance des mineurs ne saurait « se réduire à une simple écriture ou réécriture d’un texte de loi qui peut faire l’objet de multiples modifications ». Un être en devenir « Nous sommes convaincus aujourd’hui qu’il faut apporter une réponse globale, dans le cadre d’une politique nationale d’envergure, associant tous les acteurs concernés », a-t-elle affirmé, soulignant que « le mineur délinquant n’est pas un adulte en réduction mais un être en devenir ». Prenant la parole à son tour, le ministre de la Justice, Samir el-Jisr, a précisé que la nouvelle réforme s’inscrit dans le prolongement d’un premier projet initié en 1999 et qui a abouti à l’élaboration d’une loi ( 422/2002) relative aux jeunes délinquants. Le texte a tenu compte des nouvelles orientations en matière de droit pénal, surtout pour ce qui est du traitement des jeunes qui sont exposés à de multiples dangers, a précisé le ministre. « Il porte en outre sur la possibilité de substituer une politique d’éducation et de réhabilitation à la sanction de privation de la liberté », a-t-il dit. Parmi les autres résultats obtenus, la redynamisation du service des délinquants juvéniles au sein du ministère, qui tient désormais des dossiers personnalisés et informatisés sur chaque détenu ou adolescent en conflit avec la justice. Une cellule formée de spécialistes bénévoles qui suivent de près les enquêtes préliminaires a en outre été créée, a encore précisé M. Jisr. Évoquant la nécessité de créer un centre spécial de détention pour les mineures, « qui doivent désormais être séparées des adultes », M. Jisr a indiqué que cette initiative devrait toutefois s’accompagner de la mise en place d’une équipe spécialisée chargée d’administrer ce centre. Quant au nouveau projet, il vise notamment à réorganiser le cadre institutionnel pour assurer la défense des délinquants mineurs et à créer un centre de suivi psychologique et social chargé d’accueillir les enfants victimes de mauvais traitements, a précisé M. Jisr. Le représentant régional du bureau des Nations unies pour la lutte contre la drogue et le crime, Mahdi Ali, a mis l’accent sur « les besoins spécifiques des adolescents », d’où la nécessité d’adopter « des solutions variées qui prennent en compte le fait que le délinquant juvénile est une personne capable de se développer en toute responsabilité à travers un programme de réhabilitation », a-t-il dit.
«La question de la délinquance juvénile est d’une actualité permanente. Elle est une des plus urgentes de l’époque présente. » C’est ce qu’a affirmé hier l’épouse du chef de l’État, Mme Andrée Lahoud, lors du lancement de la seconde phase du projet de « renforcement des capacités institutionnelles en matière de justice des mineurs ». La cérémonie, qui a eu...