Harb : J’ai demandé audience à Lahoud

Le député Boutros Harb a affirmé samedi qu’il avait demandé un rendez-vous au président de la République, le général Émile Lahoud, pour faire avec lui « un tour d’horizon de l’actualité ». Dans un entretien accordé à la Voix du Liban, M. Harb a appelé le chef de l’État à « initier un dialogue entre opposants et loyalistes en vue d’élaborer un programme commun pour le salut de la nation, la consécration de la réconciliation nationale et la participation de tous ceux qui veulent se placer sous l’ombrelle du régime ». Concernant l’affaire NTV, il a estimé que le Premier ministre aurait dû convoquer le Conseil des ministres avant de prendre la décision d’interdire la diffusion de la chaîne par satellite, qualifiant le comportement de M. Hariri d’« effrayant » et la décision d’« anticonstitutionnelle ». Il a notamment indiqué qu’il était impensable que nul ne puisse évoquer un pays arabe ou étranger autrement qu’à travers des louanges, surtout qu’« une partie de l’opposition libanaise multiplie les critiques concernant les pratiques syriennes au Liban ». « Si l’ambassadeur de France en vient à faire un discours dans la veine colonialiste en sortant de chez M. Hariri, nous est-il interdit de le critiquer ? Ce que nous demandons, c’est le respect de la liberté d’expression dans les limites de la loi », a poursuivi M. Harb. Le député du Liban-Nord a par ailleurs estimé que la relation entre le président de la République et le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, était « délicate », en souhaitant que les médias ne polémiquent pas sur le sujet. M. Harb a indiqué que le climat politique qui facilitait les rencontres entre les deux hommes n’existe plus, rappelant les circonstances dans le cadre desquelles ils s’étaient vus à Noël.