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Pour Washington, la conjoncture libanaise permet la réouverture du consulat US Une responsable du département d’État à Beyrouth pour suivre les affaires Witherall et Slim

En visite au Liban depuis jeudi, Mme Maura Harty, secrétaire d’État américaine adjointe pour les affaires consulaires, a eu avec les dirigeants libanais une série d’entretiens axés principalement sur le problème que pose parfois la garde d’enfants nés de mariages mixtes libano-américains, ainsi que sur le meurtre de Bonnie Witherall, une infirmière américaine assassinée à Saïda. Elle les a aussi informés de la prochaine réouverture du consulat américain à Awkar. Accompagnée de l’ambassadeur de son pays, Vincent Battle, Mme Harty a été reçue dans la matinée au Sérail par le chef du gouvernement, Rafic Hariri, puis au palais Bustros par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Mohammed Issa. Elle devait également conférer avec le directeur de la Sûreté générale, le général Jamil Sayyed. Elle s’est abstenue de toute déclaration à la presse au terme de ses visites. Mais un communiqué de l’ambassade américaine précise que Mme Harty se trouve au Liban dans le cadre d’une tournée d’information, incluant également l’Arabie saoudite et la Syrie, et qui est « centrée sur le problème international des enlèvements d’enfants » par un des conjoints. Toujours selon le communiqué, la responsable du département d’État devait insister au cours de ses entretiens sur le fait que « la protection des Américains à l’étranger est, pour elle, une priorité ». « Nous continuons d’avoir des consultations étroites avec le gouvernement libanais au sujet des efforts déployés en vue d’identifier et de traduire en justice l’assassin de Bonnie Witherall et de régler le problème actuel posé par le droit de garde des enfants concernés, en conformité avec les lois américaines, libanaises et internationales », a-t-elle déclaré dans ce communiqué. Bonnie Penner Witherall, rappelle-t-on, une infirmière américaine de 31 ans mariée à un Britannique, travaillait dans le dispensaire d’une mission évangéliste à Saïda. Elle avait été tuée par balles le 21 novembre, apparemment victime des sentiments antiaméricains provoqués par la politique des États-Unis au Moyen-Orient, selon les enquêteurs. Quant au problème des enfants nés de mariages mixtes, il se pose surtout depuis que deux adolescentes de la famille Slim, ayant la double nationalité libanaise et américaine, réclament de rejoindre leur mère aux États-Unis, en dépit de l’opposition de leur père, qui réside au Liban. Dans l’attente d’une solution, les deux jeunes filles restent bloquées dans l’enceinte du complexe de l’ambassade des États-Unis au Liban, où elles avaient trouvé refuge en décembre, après avoir été empêchées de voyager, par les agents de l’ordre à l’AIB. Selon notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, Mme Harty a expliqué à ses interlocuteurs que ce genre de problème ne se limite pas au Liban et qu’une cinquantaine de cas similaires concernant les ressortissants américains se pose en Europe. Les discussions au ministère des Affaires étrangères se sont déroulées en présence notamment de M. Battle, du directeur des affaires internationales du palais Bustros, Gebrane Soufane, et de plusieurs autres responsables de la chancellerie américaine et du ministère des Affaires étrangères. Selon le communiqué de l’ambassade, Mme Harty a aussi informé MM. Hariri et Issa de la prochaine réouverture du consulat américain à Beyrouth, ainsi que des nouvelles mesures consulaires, prises après le 11 septembre et liées notamment à l’octroi de visas d’entrée aux États-Unis. Selon le communiqué de l’ambassade, elle a « remercié les Libanais parce qu’ils se sont montrés compréhensifs » à la suite de ces changements. « Nous sommes parfaitement conscients que ces changements ont été parfois une source de confusion. Nous apprécions votre soutien au moment où nous essayons de protéger les citoyens américains et les visiteurs étrangers d’éventuelles attaques terroristes à l’avenir », a-t-elle dit, selon le communiqué. Au sujet du consulat à Awkar, Mme Harty a déclaré : « Nous sommes contents parce que la conjoncture au Liban nous permet de nouveau de délivrer des visas touristiques d’entrée aux États-Unis. De la sorte, les Libanais n’auront plus besoin de se rendre à l’étranger pour entreprendre les formalités nécessaires pour l’obtention de ces documents. » Le bâtiment sera prêt en avril prochain.
En visite au Liban depuis jeudi, Mme Maura Harty, secrétaire d’État américaine adjointe pour les affaires consulaires, a eu avec les dirigeants libanais une série d’entretiens axés principalement sur le problème que pose parfois la garde d’enfants nés de mariages mixtes libano-américains, ainsi que sur le meurtre de Bonnie Witherall, une infirmière américaine...