Environnement La pollution s’étend jusqu’à Heri et affecte 10 kilomètres de côtes

Jusqu’à hier, les équipes de secours n’avaient pas encore réussi à circonscrire la marée noire provoquée lundi par une fuite de fuel dans la cimenterie, une multinationale dont le siège social se trouve en suisse, a indiqué un communiqué de l’organisation Greenpeace. Trois baies, celles de Heri, Chekka et Enfé, qui totalisent quelque dix kilomètres de côtes, sont toujours affectées par la marée noire due à une fuite dans la canalisation sous-marine reliant le terminal pétrolier au réservoir de la cimenterie de Chekka dont Holcim possède la majorité des actions, ajoute le communiqué de l’organisation internationale de défense de l’environnement. Selon le communiqué, les équipes de secours, formées de personnes inexpérimentées, notamment des ouvriers syriens engagés par la cimenterie, travaillent avec des moyens rudimentaires et sans aucune protection. Des habitants de la région ont exprimé leurs craintes d’une éventuelle contamination de la faune maritime et, à plus long terme, des plages. Interrogée par l’AFP, une habitante de Chekka, Marie Salloum, a affirmé que la pollution maritime vient s’ajouter aux effets des émanations de fumée et de poussière qui proviennent selon elle de l’entreprise et qui ont provoqué des cas d’asthme chez les riverains. Rappelons que le ministre de l’Environnement, Michel Moussa, a indiqué mercredi avoir engagé des poursuites contre la cimenterie Holcim. Greenpeace avait déploré « la non-ratification par le Liban des annexes à la convention de Barcelone (1995) pour la protection de la Méditerranée, ce qui aurait obligé Holcim à déployer un dispositif d’urgence et à mettre à contribution les moyens adéquats dont elle dispose pour réparer les dégâts ».