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Liban-Israël - Richard Murphy reçu par Lahoud et Hariri Les diplomates ne s’attendent pas à une attaque israélienne(PHOTO)

L’éventualité d’une attaque israélienne contre le Liban qui coïnciderait avec une frappe américaine en Irak ne semble pas être prise au sérieux dans les milieux diplomatiques, en dépit des menaces proférées en début de semaine par le ministre israélien de la Défense, Shaoul Mofaz. L’ambassadeur de France à Beyrouth, Philippe Lecourtier, qui a été reçu hier par le Premier ministre, Rafic Hariri, a estimé à sa sortie du Grand Sérail que la signification des menaces formulées par l’État hébreu ne devrait pas être exagérée. Après tout, le conflit existe depuis plusieurs années et il n’est dans l’intérêt de personne, ni Israël ni le Liban, de se livrer à une escalade, a poursuivi le diplomate. Il a rappelé à cette occasion que la politique de la France est d’inviter toutes les parties concernées à un maximum de retenue, quelles que soient les circonstances, y compris en Irak. De son côté, l’ancien secrétaire d’État adjoint pour le Proche-Orient, Richard Murphy, en visite actuellement au Liban, a tenu des propos similaires au sujet de l’éventualité d’une recrudescence du conflit israélo-arabe en cas de guerre en Irak, à l’issue d’entretiens avec le chef de l’État, Émile Lahoud, et le Premier ministre. « Je sais que le peuple libanais est très préoccupé par l’idée qu’Israël puisse exploiter la crise irakienne pour déclencher une guerre et tenter de pousser les Palestiniens à l’exode en direction du Liban, de la Syrie et de la Jordanie. Ce soupçon est très fort et suscite beaucoup d’inquiétude ici au Liban, ainsi que dans les deux autres pays. Mais personnellement, je ne crois pas que le gouvernement israélien sera amené à faire cela », a déclaré M. Murphy, insistant cependant sur le fait qu’il s’agissait d’une « opinion personnelle ». M. Murphy est resté connu au Liban depuis qu’en 1988 il avait suggéré, à la suite de discussions à Damas, que les députés élisent Mikhaël Daher à la présidence de la République. La célèbre mise en garde « Mikhaël Daher ou le chaos » lui avait été attribuée. Actuellement, il est membre du Council on Foreign Relations, un organisme consultatif américain. Le ministre israélien de la Défense Shaoul Mofaz avait menacé lundi de frapper les « infrastructures terroristes » au Liban si le Hezbollah profitait d’une offensive américaine contre l’Irak pour attaquer Israël. Mardi, ces menaces ont été évoquées lors d’entretiens entre plusieurs responsables libanais et l’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Vincent Battle. « Nous prenons ces menaces très au sérieux », avait indiqué le ministre de l’Énergie, Mohammad Abdel-Hamid Beydoun, l’un de ceux qui ont rencontré M. Battle. Mercredi, un député du Hezbollah, Abdallah Cassir, a laissé entendre que son parti n’avait pas de stratégie d’attaque automatique contre Israël en cas de frappe américaine en Irak. « Dans toute l’histoire de sa résistance, le Hezbollah n’a jamais attaqué des positions ou des objectifs israéliens que dans le cadre d’une riposte à des agressions israéliennes visant les civils libanais. Le Hezbollah reste engagé dans cette voie », avait déclaré M. Cassir.
L’éventualité d’une attaque israélienne contre le Liban qui coïnciderait avec une frappe américaine en Irak ne semble pas être prise au sérieux dans les milieux diplomatiques, en dépit des menaces proférées en début de semaine par le ministre israélien de la Défense, Shaoul Mofaz. L’ambassadeur de France à Beyrouth, Philippe Lecourtier, qui a été reçu hier par le...