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Télécommunications - Contrat d’assistance à l’Autorité de régulation Première initiative sérieuse en vue de la réforme administrative

Le ministre d’État pour le Développement administratif, Fouad es-Saad, et le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, ont lancé hier le projet de création de l’Autorité de régulation des télécommunications, qui sera exécuté en collaboration avec l’Union européenne. Prévue par la loi des télécommunications votée en juillet dernier, cette autorité vise à organiser le secteur des services télécoms et à établir les règles et procédures en prévision de l’opération de privatisation. C’est en présence du chef de la délégation de la Commission de l’Union européenne au Liban, Patrick Renauld, du directeur général de la société Eurostratégies – la société chargée de mettre en place l’instance de régulation –, Robert Taylor, et des représentants des deux ministères qu’a eu lieu hier la signature du « contrat d’assistance technique à l’Autorité de régulation ». D’un montant de 3,4 millions d’euros, ce contrat est financé dans le cadre d’un don de la Commission européenne de 38 millions pour un programme d’Assistance à la réforme de l’administration libanaise (Aral). L’exécution de ce contrat fera bénéficier l’Autorité de régulation des télécommunications de l’assistance technique, de la formation, des équipements informatiques, des logiciels spécialisés et des bases de données nécessaires à son fonctionnement. Les moyens mobilisés dans le cadre de ce projet permettront en outre d’organiser les structures de l’autorité, de mettre en œuvre les outils de gestion et, enfin, de proposer des systèmes et procédures d’octroi et de contrôle des licences. Prenant la parole à l’issue de la signature du contrat, M. Renauld a précisé que la création de cette autorité est une des pièces maîtresses de la mise en œuvre d’une stratégie fondée sur la libéralisation de ce secteur. « Dans bien des domaines et notamment dans des secteurs comme l’électricité, l’eau, les télécommunications, il ne s’agit plus pour l’État de s’impliquer dans la gestion au quotidien, mais d’être une instance d’orientation stratégique et de régulation », a affirmé M. Renauld. En apportant sa contribution à ce projet, l’Union européenne répond à un besoin, une nécessité, « qui va avoir rapidement des répercussions sur la qualité des services que l’usager reçoit dans sa vie quotidienne », a encore souligné le diplomate européen Pour le ministre Cardahi, « il s’agit de la première initiative sérieuse en vue de la réforme de l’administration, ce processus étant entendu non pas comme une permutation des fonctions administratives, mais plutôt comme le développement des structures et de la gestion des secteurs productifs ». À l’instar des pays développés, la création de l’Autorité de régulation s’inscrit dans le cadre d’une restructuration globale du secteur et pave la voie à l’opération de privatisation, a-t-il dit. M. Cardahi a en outre rappelé qu’aucune société internationale ne saurait s’aventurer sur le marché libanais en l’absence d’instances de contrôle. Par conséquent, a-t-il dit, cette initiative est une « condition préalable » à tout projet d’investissement dans ce secteur, dans la mesure où elle permet d’apporter les garanties nécessaires aux sociétés intéressées. Retraçant l’historique qui a abouti à la finalisation de ce projet, M. Fouad es-Saad a précisé que cet accord est le fruit d’une collaboration étroite entre son ministère et celui des Télécommunications, une entreprise qui a été couronnée par la mise en place d’une équipe d’experts libanais et européens. « Le secteur des télécommunications est, partout, un pilier fondamental de l’économie. À l’ère de l’Internet, il est devenu le moteur de toutes les activités économiques et scientifiques », a affirmé M. Saad. Interrogé sur la question de savoir combien de temps s’écoulera avant l’opération de privatisation à proprement parler, M. Cardahi a répondu : « Nous venons de mettre sur les rails le mécanisme qui mène à la privatisation. Les négociations pourraient durer plusieurs mois. Entre-temps, nous allons créer – avec l’aide d’Eurostratégies – l’Autorité de régulation. Une mission qui s’étendra sur deux ans. »
Le ministre d’État pour le Développement administratif, Fouad es-Saad, et le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, ont lancé hier le projet de création de l’Autorité de régulation des télécommunications, qui sera exécuté en collaboration avec l’Union européenne. Prévue par la loi des télécommunications votée en juillet dernier, cette autorité vise...