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Souhaid et P. Gemayel déplorent le déséquilibre au niveau des institutions

Invités par l’agence al-Markaziya à commenter la résurgence des tiraillements entre Baabda et Koreytem à la faveur de l’affaire de la NTV, deux députés de l’opposition, Farès Souhaid (Jbeil) et Pierre Gemayel (Metn-Nord), ont mis l’accent sur le dysfonctionnement des institutions. « J’avais, dès le départ, dénoncé l’opération de “lavage des cœurs” parce que j’avais considéré qu’elle mettait en place un binôme maronito-sunnite au détriment des communautés et de la Constitution », a déclaré M. Souhaid. « Ce qui nous importe, a-t-il ajouté, c’est que la loi fondamentale soit appliquée et que les chefs de l’État et du gouvernement contribuent avec tous les citoyens à veiller au respect de ses dispositions et non pas à réduire les institutions à des binômes. » Selon lui, le conflit entre le général Lahoud et M. Rafic Hariri concernant l’affaire de la NTV – qui avait été autorisée par le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, à reprendre ses émissions satellitaires au grand dam du chef du gouvernement – est « un différend futile entre deux personnes ». Le parlementaire s’est dit persuadé que « la Syrie entrera en ligne pour réconcilier le président Lahoud et M. Hariri ». Pour sa part, M. Pierre Gemayel a estimé, en réponse aux questions d’al-Markaziya, que la crise générée par la reprise des émissions satellitaires de la NTV « dénote la profondeur du déséquilibre au niveau des institutions et de leur gestion », rappelant que les vice-présidents du Conseil, Issam Farès, et de la Chambre, Élie Ferzli, ainsi que l’ancien président du Conseil supérieur de la magistrature, Nasri Lahoud, « avaient mis l’accent sur le dysfonctionnement des institutions, bien qu’ils ne soient pas membres des Assises de Kornet Chehwane, rendues responsables par certains de tous les maux dont souffre le pays ». M. Gemayel a ensuite jugé que la réaction du chef du gouvernement à la décision de M. Cardahi de revenir sur l’ordre de suspension qu’il avait donné « montre explicitement que c’est une décision politique qui est à l’origine de l’annulation de la députation de M. Gabriel Murr et de la fermeture de la MTV ». Rappelons que lorsque M. Hariri avait été notifié, samedi, de la reprise de l’émission satellitaire de la NTV, son bureau de presse avait aussitôt publié un communiqué au ton ironique, dans lequel il avait félicité le ministre des Télécommunications pour son initiative et proposé que les ministres concernés demandent à la MTV de présenter aux Forces de sécurité intérieure un engagement similaire à celui de la NTV, pour obtenir le même droit de reprise de diffusion. On sait que M. Cardahi avait fondé sa décision d’autoriser la reprise des émissions satellitaires sur l’engagement pris par la NTV de ne plus diffuser son programme contesté sur la situation politique intérieure en Arabie saoudite. M. Gemayel a insisté, dans une autre interview à l’agence Akhbar Loubnane, sur le fait que le communiqué du bureau de presse de M. Hariri « révèle indirectement l’existence d’un troc : la présidence du Conseil avait fermé les yeux sur la fermeture de la MTV et s’attendait en retour à ce que la présidence de la République fasse preuve de la même complaisance dans l’affaire de la NTV ».
Invités par l’agence al-Markaziya à commenter la résurgence des tiraillements entre Baabda et Koreytem à la faveur de l’affaire de la NTV, deux députés de l’opposition, Farès Souhaid (Jbeil) et Pierre Gemayel (Metn-Nord), ont mis l’accent sur le dysfonctionnement des institutions. « J’avais, dès le départ, dénoncé l’opération de “lavage des cœurs” parce...