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RAPPORT - En septembre dernier, il existait au Liban 2 agences pour 1 000 résidents Hausse de 9,4 % et 10, 5 % des liquidités et des fonds propres des banques aux premiers neuf mois de 2002

aLe ralentissement de l’activité économique au cours des trois dernières années s’est répercuté sur la croissance du total du bilan consolidé des banques commerciales, a indiqué le rapport annuel de l’Association des banques au Liban (ABL) publié fin décembre. Mais les administrations des banques ont poursuivi leurs efforts pour répondre aux besoins en financement de l’économie libanaise, pour limiter leurs risques et pour accroître leur ratio de liquidités et élargir la base des actionnaires et celle des capitaux. Les banques jouent un rôle de premier rang dans le financement des secteurs public et privé. Les crédits bancaires au secteur privé local ont dépassé, à fin septembre 2002, 22 851 milliards de LL contre 22 192 milliards de LL, à fin décembre 2001. Les banques ont injecté dans l’économie près de 660 milliards de LL, soit un taux de croissance de ces crédits d’environ 3 % durant les neuf premiers mois de 2002. Au cours de cette même période, les banques ont contribué pour 1 650 milliards de LL. aux créances au secteur public, soit une augmentation de 7,2 % par rapport au début de l’année. Les banques au Liban déploient de grands efforts pour étendre leur réseau d’agences, l’implantation de points ARTM, le développement de la banque électronique et l’amélioration de leurs systèmes d’information. À fin septembre 2002, il existait au Liban deux agences bancaires pour 1 000 résidents. Accommodation à la conjoncture Les banques se sont adaptées à la conjoncture locale, régionale et internationale, qui se caractérise par la faiblesse des taux de croissance et l’aggravation du chômage. La politique des banques a visé à limiter les risques de leurs emplois bancaires en augmentant leurs liquidités internationales ainsi que leurs fonds propres. Le bilan consolidé des banques montre que ces deux postes ont connu le taux de croissance le plus élevé au cours des neuf premiers mois de 2002, respectivement +9,4 % et +10,5 %, alors que le total bilan actif/passif des banques commerciales ne s’est accru que de 4,8 %. Selon le rapport annuel de l’ABL, le risque de change est pratiquement maîtrisé au Liban grâce aux mesures prises concernant les positions de change. Les banques au Liban ne sont pas autorisées à prendre des positions de change en dehors de quelques rares exceptions (positions opérationnelles et structurelles destinées à la protection du capital). Leur actif libellé en LL est presque égal à leur passif en LL et il en est de même pour les devises étrangères. La comparaison du total des postes de l’actif libellés en devises et celui des postes du passif libellés en ces mêmes devises révèle, à fin septembre 2002, un solde débiteur de 1 277 milliards de LL, soit juste 1,8 % du total bilan actif/passif, demeurant ainsi dans les limites prudentielles autorisées par les autorités monétaires. De même, il ne dépasse pas 29 % des fonds propres de base des banques, ratio autorisé jusqu’à 40% par la circulaire principale n° 32 de la BDL émise le 24/4/1997. Risque des taux d’intérêt Le risque d’asymétrie des maturités ou risque des taux d’intérêt résulte d’une asymétrie des maturités des dépôts et des crédits. Les dépôts bancaires sont au Liban à court terme, les crédits au secteur privé sont courants et les intérêts sont redéfinis mensuellement ou trimestriellement. Les crédits au secteur public sont à plus long terme (une moyenne de 391 jours pour les crédits en LL et de 1 332 jours pour les crédits en devises étrangères) et génèrent des coûts en cas de hausse des taux d’intérêt sur la LL et/ou sur les devises. Le risque de la hausse du taux d’intérêt sur la livre est prévenu grâce au mécanisme d’escompte auprès de la BDL. À titre d’exemple et dans les conditions normales, la différence entre le rendement moyen des bons en LL (16 %) et le taux moyen d’escompte de la BDL (20 %) génère un surcoût de 570 milliards de LL à couvrir par les banques sur leurs fonds propres. Quant aux taux d’intérêt sur le dollar, la tendance aujourd’hui est à la baisse sur les marchés internationaux, ce qui limite le risque d’asymétrie des maturités sur les postes en devises étrangères du bilan des banques. Le portefeuille d’eurobonds détenus par les banques et qui s’élève à 6 500 millions de dollars à fin septembre 2002, à prix courant, présente à cette date une différence qui pourrait atteindre 2,5% par rapport au rendement moyen actuel. Ce qui signifie, en outre la nécessité de respecter les échéances, l’obligation de prévoir un supplément de capitalisation des banques de l’ordre de 876 milliards de LL. Ainsi avec un risque d’asymétrie en LL. et en devises étrangères estimé à 1 446 milliards de LL. à fin septembre 2002, le niveau des capitaux des banques à cette date couvre les besoins supplémentaires de capitalisation et le secteur bancaire libanais resterait dans les limites du taux de solvabilité retenu, d’une part, selon les critères internationaux (8 %), et d’autre part selon celui exigé par les autorités monétaires libanaises (12 %). Il est normal que le risque de crédit augmente en période de ralentissement économique. Les banques ont, d’une part, adopté une politique de crédit rigoureuse dans les circonstances où la récession a déjà ralenti la demande de crédits de la part des particuliers et des entreprises et, d’autre part, intensivement constitué des provisions. Les statistiques publiées par la BDL montrent que le volume des provisions constituées pour créances douteuses et des intérêts non réalisés a augmenté d’environ 284 milliards de LL, au cours des neuf premiers mois de 2002. Augmentation des ratios de liquidité L’augmentation des ratios de liquidité s’inscrit dans le cadre des risques liés au contexte macroéconomique dans lequel les banques évoluent et dans la ligne de leur politique pour se prémunir contre ces risques. Les avoirs extérieurs suivent une tendance à la hausse, à partir de 2000 et jusqu’en 2002, atteignant 9 424 millions de dollars, à fin septembre 2002, contre 8 616 millions à la fin 2001. Le taux de liquidité globale du secteur a augmenté, atteignant 75,8 % à fin septembre 2002. Cette hausse a notamment concerné la composante extérieure de la liquidité bancaire qui a enregistré le taux de croissance le plus élevé au cours de cette période. Cette importante liquidité extérieure révèle la solidité et la crédibilité du secteur. Elle dépasse 27 % du total des engagements des banques en devises vis-à-vis des tiers et qui s’élèvent à 3 0641 millions de dollars environ. Cette augmentation de la liquidité n’a pas été sans incidence sur la profitabiltié des banques, dont les profits sont passés de 455 milliards de LL en 2000 à 394 milliards de LL en 2001. Liliane Mokbel
aLe ralentissement de l’activité économique au cours des trois dernières années s’est répercuté sur la croissance du total du bilan consolidé des banques commerciales, a indiqué le rapport annuel de l’Association des banques au Liban (ABL) publié fin décembre. Mais les administrations des banques ont poursuivi leurs efforts pour répondre aux besoins en financement de...